Déjà dans le collimateur des autorités sanitaires australiennes, les cigarettes électroniques jetables, les puffs, pourraient être prochainement interdites en France. Le ministre de la Santé, François Braun, y est en tout cas favorable.
Les puffs, ces cigarettes électroniques jetables bon marché, font aujourd'hui un tabac chez les adolescents, séduits par leurs saveurs enfantines, sucrées ou fruitées (marshmallow, ice candy, choco noisette…), leurs emballages aux couleurs vives et leur prix modique allant de 8 à 12 euros pour 500 bouffées. Commercialisées aujourd'hui par une vingtaine de marques, ces e-cigarettes jetables inquiètent médecins et autorités sanitaires. Invité ce mercredi 3 mai au matin sur « France Inter », le ministre de la Santé s'est dit « favorable » à leur interdiction car elles « amènent une partie jeune de notre population vers le tabagisme ».
En fin d'année dernière, l'Alliance contre le tabac s'était déjà alarmée du succès grandissant des puffs, « de plus en plus populaires sur les réseaux sociaux », et qui ont « une image plutôt positive et inoffensive auprès des jeunes », alors qu'elles peuvent contenir jusqu'à 20 mg/ml de nicotine.
Comme l'a précisé François Braun, le gouvernement entend désormais « travailler avec les parlementaires » pour aboutir à leur interdiction. La mesure pourrait figurer dans la prochaine loi de financement de la Sécurité sociale ou dans « d'autres lois avant la fin de l'année », a-t-il ajouté. La mise au ban des puffs pourrait également s'inscrire dans le cadre du nouveau plan antitabac du gouvernement, prévu sur la période 2023-2028.
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