En France, le tétanos a infecté 35 personnes de 2012 à 2017, dont 8 sont mortes, alors que la vaccination aurait permis d'éviter la totalité des cas, indique Santé publique France.
En France, les cas de tétanos ont fortement régressé des années 1960 (environ 500 cas par an et 300 décès) à 2006, au fur et à mesure que la couverture vaccinale progressait. Depuis, la maladie a refait surface, dans de faibles proportions, avec 4 à 15 cas par an.
Ainsi, de 2012 à 2017, 35 cas de tétanos ont été déclarés, indique Santé publique France dans son « Bulletin épidémiologique hebdomadaire ». Dans le détail, 5 ont eu lieu en 2012, 10 en 2013, 3 en 2014, 9 en 2015, 4 en 2016 et 4 en 2017. Il s'agit principalement de personnes âgées (25, soit 71 % avaient 70 ans ou plus) et de femmes (22, soit 63 % avaient 70 ans ou plus), mais aussi, pour 3 cas, de jeunes garçons âgés de 3, 4 et 8 ans. Sur les 35 cas, à une exception près, la porte d'entrée a été identifiée : dans 27 cas, il s'agissait d'une blessure (travaux de jardinage, chute, accident) et dans 7 cas d'une plaie chronique (ulcère variqueux, plaie préexistante lors de travaux de jardinage qui a été souillée, moignon d'amputation mal protégé).
« L’ensemble de ces cas et décès auraient pu être évités par une meilleure application du calendrier de vaccination antitétanique et, en cas de plaie, par la vaccination et l'administration d’immunoglobulines spécifiques humaines suivant le protocole recommandé », avance Santé publique France. En effet, tous les cas dont le statut vaccinal a pu être documenté étaient non ou mal vaccinés. Parmi les 3 enfants, celui âgé de 4 ans avait une vaccination incomplète (deux des trois doses prévues pour la primo vaccination) et les deux autres n'étaient pas vaccinés. Rappelons que la vaccination comprend deux doses initiales à deux mois d'intervalle à l'âge de deux mois, suivies de rappels à 11 mois, 6 ans et entre 11 et 13 ans, puis de rappels à l'âge adulte à 25, 45, et 65 ans (tous les 10 ans à partir de 75 ans).
Santé publique France rappelle l'importance de la vaccination, notamment des rappels chez les adultes, souvent mal respectés. Les enquêtes montrent en outre que plus de la moitié des adultes ne disposent pas de carnet de vaccination.
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