Pendant les attentats de Bruxelles, Bruno Le Roux, chef de la majorité socialiste à l’Assemblée, s’en est pris à la droite parce que, au Sénat, elle bloque la loi sur la déchéance de nationalité. L’opposition, a dit M. Le Roux sur Twitter, est irresponsable. Mal lui en a pris. L’eurodéputé socialiste Guillaume Balas a tweeté : « Bruno, je suis bloqué à la gare de Bruxelles, alors tais-toi ». Et de son côté, le député PS du Cher, Yann Galut, a écrit : « Franchement, le temps n’est pas à la polémique ». Question : il leur faut combien de morts pour qu’enfin ils pensent à la minute de silence ? Trop de politiciens sont des machines à ressasser des slogans. Ils en arrivent à ne pas comprendre que des événements graves bousculent leur fonds de commerce et exigent d’eux autre chose que la marchandise toute prête qu’ils proposent à leur clientèle. Je n’ai vraiment rien contre M. Le Roux, parlementaire par ailleurs fort estimable, mais je trouve drôle que ses amis socialistes le remettent à sa place quand il part en roue libre sur la pente toujours plus forte de la polémique. Voilà, et maintenant, je la ferme.
Humeur
Le silence est d’or
Publié le 24/03/2016
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Richard Liscia
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Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3251
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