La 7e édition du Mois sans tabac commence officiellement ce 1er novembre. Alors que le nombre d'inscrits est en diminution depuis 2 ans, l'engouement pour cette opération sera-t-il plus fort cette année ?
Lancée en 2016, l'opération Mois sans tabac, qui se tient chaque année en novembre, est aujourd'hui connue par une majorité de Français. Lors des six premières éditions, plus d'un million de personnes y ont participé pour trouver conseils et soutien pour arrêter de fumer. Selon le baromètre de Santé publique France, 1,8 million de tentatives d'arrêt du tabac attribuables au Mois sans tabac ont été comptabilisées entre 2016 et 2019. Une belle réussite qui a cependant tendance à s'essouffler depuis deux ans. Entre 2019 et 2021, le nombre d'inscrits a en effet diminué de près de moitié (200 000 en 2019, 125 000 en 2020 et 110 000 en 2021). Selon les premiers chiffres communiqués cette année, un peu plus de 100 000 inscriptions ont été comptabilisées à la date du 28 octobre, encore loin des chiffres de 2019.
Comment expliquer que le Mois sans tabac soit en perte de vitesse ? Pour les experts de Santé publique France, la pandémie de Covid-19 n'est pas étrangère à ce phénomène. Dans une conférence donnée cette année, ces derniers ont estimé que le contexte lié au Covid, avec une « multiplication des messages sanitaires », pouvait expliquer au moins en partie le moindre succès de l'opération. La crise sanitaire a en effet été marquée par un ralentissement de la baisse du tabagisme après plusieurs années de décroissance. En 2020, Santé publique France a en particulier noté une augmentation du tabagisme « parmi le tiers de la population dont les revenus étaient les moins élevés » (33,3 % de fumeurs quotidiens dans cette tranche de la population en 2020, contre 29,8 % en 2019).
Malgré ce contexte, l'édition de cette année comprend peu de nouveautés et reste basée sur les outils des précédentes années. Parallèlement à une campagne de publicité, Santé publique France propose principalement une ligne téléphonique gratuite d'aide, (39 89), et une application de e-coaching, « Tabac info service ».
Comme chaque année, les pharmaciens sont invités à participer au Mois sans tabac, notamment en délivrant aux fumeurs les kits d’aide à l’arrêt et en communiquant sur l'opération grâce à des affiches, des brochures et des dépliants.
A la Une
Gel des prix sur le paracétamol pendant 2 ans : pourquoi, pour qui ?
Salon des maires
Trois axes d’action pour lutter contre les violences à l’officine
Médication familiale
Baisses des prescriptions : le conseil du pharmacien prend le relais
Caisse d’assurance vieillesse des pharmaciens
Retraite des pharmaciens : des réformes douloureuses mais nécessaires