L'agence Santé publique France a publié une synthèse sur l'utilisation des masques, notamment celle des modèles grand public. Si la proportion de Français qui en portent a nettement progressé depuis le début du confinement, des doutes subsistent sur leur réelle efficacité lorsqu'ils sont utilisés dans l'espace public.
Premier enseignement, les Français sont de plus en plus nombreux à porter un masque dans l'espace public, comme le montrent les résultats d'une enquête menée par Santé publique France sur un échantillon de 2 000 personnes. La proportion de Français qui portent un masque dans l’espace public est ainsi passée « de 25 % à 58 % » entre fin mars et fin avril. La proportion de Français qui « en portent systématiquement » est passée de 15 % fin mars à 28 % à la fin du mois dernier. Une évolution qui s'explique bien sûr par le changement de doctrine des autorités au sujet des masques et l'apparition ces dernières semaines des modèles grand public, notamment vendus dans les pharmacies.
La synthèse de Santé publique France, qui s'appuie sur « une recherche rapide et non exhaustive des données disponibles dans la littérature et sur les principales recommandations françaises, européennes et internationales », rappelle toutefois que l'intérêt du port systématique de masques dans l'espace public « reste discuté ». Comme le souligne le document, « des études montrent une réduction modérée mais non significative des infections respiratoires par le port de masque en communauté ». Sur les masques grand public en particulier, Santé publique France estime qu'ils peuvent « entraîner un sentiment de fausse sécurité et donc de relâchement des mesures barrières et de distanciation ». L'agence appelle néanmoins à encourager leur utilisation car elle peut « aider à limiter la transmission » du virus au sein de la population, même si « leur efficacité épidémiologique n'est pas acquise ».
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