Le projet de loi sur la réforme du grand âge et de l'autonomie sera l'un des grands chantiers qui attendent la santé en 2020.
L'année 2020 sera marquée par la présentation de la stratégie « Vieillir en bonne santé 2020-2022 » dont les contours et les financements seront précisés cet été, a déclaré la ministre de la Santé, lors d'une conférence le 28 janvier. Alors que la France, comme de nombreux autres pays, fait face au vieillissement de sa population, Agnès Buzyn ne veut pas que « la perte d'autonomie soit une fatalité » et souhaite que « l'entrée en EHPAD devienne une exception », réservée aux patients souffrant des troubles les plus invalidants. La future loi devrait donc être axée sur des mesures favorisant le maintien à domicile des personnes âgées et le renforcement de la formation professionnelle.
Autre problématique qui nécessite la mise en place de solutions concrètes : la démographie médicale « catastrophique » de notre pays, selon les mots d'Agnès Buzyn. Si la réforme des études de santé, effective en septembre, doit notamment permettre une augmentation du nombre de praticiens, ses effets ne seront pas immédiats. « Le manque de médecins, nous le paierons pendant encore quelques années, prévient la ministre. Repenser la PACES était indispensable pour en finir avec le numerus clausus, que plus personne ne comprenait. » Sa réforme devrait permettre à des profils plus diversifiés d'avoir accès aux études de santé. Cela passera également par « l'universitarisation des professions paramédicales », qui se poursuivra cette année.
Agnès Buzyn a par ailleurs promis que le service d'accès aux soins (SAS) sera bel et bien opérationnel à partir du mois de juin. Comme la ministre a tenu à le rappeler, « il faudra organiser de manière plus rigoureuse la médecine de ville » et permettre aux médecins de s'occuper en priorité d'actes où ils peuvent apporter une véritable valeur ajoutée. Une meilleure répartition des tâches entre professionnels de santé qui passera par la délégation de nouvelles tâches aux pharmaciens : le renouvellement de certaines ordonnances ou encore l'ajustement des posologies de traitements chroniques, deux autres évolutions prévues en 2020.
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