BERNARD JUNET, adjoint au maire de Brussieu (Rhône) et président du SIVOM* de La Giraudière, défend ardemment un projet d’installation d’une pharmacie dans le hameau. La Giraudière se trouve à la jonction des communes de Brussieu, Courzieu et Bessenay, et compte « un cabinet médical avec deux médecins à plein-temps, deux ostéopathes, quatre infirmières à domicile et un gynécologue ». L’adjoint souligne les efforts récents du SIVOM : « Nous avons remis à neuf, l’année dernière, un local commercial de 100 m2 avec parking privatif en bordure de la RD389 (plus de 6 000 véhicules par jour) que nous destinions à l’ouverture d’une officine. Nous avons monté notre projet conjointement avec une jeune pharmacienne en activité qui souhaitait se mettre à son compte. »
Le projet est séduisant. Mais il ne répond pas aux règles d’installation des officines. Une ouverture ne peut être consentie dans une commune de moins de 2 500 habitants. Le SIVOM a fait valoir que cette pharmacie se situerait à La Giraudière et desservirait à la fois Brussieu (1 400 habitants) et Courzieu (1 200 habitants), à proximité d’une départementale très fréquentée… En vain. « On nous a opposés une fin de non-recevoir en nous conseillant de créer une commune nouvelle La Giraudière Brussieu Courzieu, projet qui se réalisera à terme, mais en attendant… Notre volonté est de garder et développer les services de proximité dans notre bourg, notamment pour que nos anciens puissent continuer à vivre dans leur village. » La pharmacie la plus proche se trouve à Bessenay, à 9 km du centre de Brussieu et 6 km de La Giraudière.
Bernard Junet compte entreprendre de nouvelles démarches, cette fois en faveur d’un transfert d’officine, et lance un appel à tout pharmacien intéressé. Il avoue ne pas comprendre les raisons de tant d’obstacles, « ce qui est difficilement acceptable lorsqu’on entend que l’on veut redynamiser nos campagnes, qu’il faut permettre à nos seniors de rester le plus possible chez eux ». Que ce soit un transfert ou une création, la règle est la même concernant le nombre d’habitants. Excepté pour des communes qui ont précédemment disposé d’une pharmacie qui desservait plus de 2 500 habitants. C’est peut-être l’injustice qui choque le plus le président du SIVOM. « Les pharmacies les plus proches, à une dizaine de kilomètres, sont installées dans des bourgs de moins de 2 500 habitants - Saint-Bel, Saint-Pierre-la-Palud, Bessenay, Montrottier, Saint-Laurent-de-Chamousset, Sainte-Foy-l’Argentière, Haute-Rivoire… - et ne sont pas situées sur un axe routier tel que la RD389 qui relie Lyon à Bordeaux. »
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