Dans un rapport diffusé jeudi, l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) affirme que le captagon n’a jamais été consommé par des terroristes de l’État Islamique (EI).
C’est la fin d’un mythe né le lendemain des attentats de novembre 2015. Dans un rapport diffusé par l’OFDT, le chercheur Laurent Laniel, spécialiste des marchés des drogues illicites, affirme « qu’aucun des terroristes ayant commis des attentats revendiqués par l’EI en Europe depuis 2015 » n’avait consommé de captagon. Il met ainsi fin à une rumeur qui voulait que les auteurs des attaques de Paris et de Saint Denis aient agi sous l’effet de substances désinhibantes.
A son origine, le captagon est un médicament arrivé sur le marché au début des années soixante. Reconnaissable à son logo en forme de demi-lune, le captagon avait pour principe actif la fénétylline, une drogue de synthèse de la famille des amphétamines. Mais impossible que les djihadistes en aient consommé puisque la fénétylline « n’est plus produite aujourd’hui » explique Laurent Laniel qui avance que « ce qu'on appelle le captagon aujourd'hui et qui est vendu sur le marché illicite, est constitué principalement d'amphétamine et s'apparente à du speed ».
Produit au Liban mais aussi en Syrie et en Irak, ce stimulant censé provoquer une sensation d’invulnérabilité, a récemment fait l’objet d’une saisie par les douanes françaises. 135 kg avaient été interceptés par les douaniers qui l’avaient alors surnommé « la drogue du conflit syrien ». Un surnom qui avait alimenté les rumeurs sur sa consommation par des djihadistes se revendiquant de Daesh, très présent en Syrie.
Un « mythe » selon le chercheur spécialiste des drogues qui s’explique par « la difficulté des sociétés occidentales à penser l’ennemi ». Expliquant qu’il est « plus facile de penser que ces terroristes étaient drogués », pour commettre des attentats de masse, il avance que cette rumeur a été rendue plausible par « le fait que l'usage de drogues stimulantes, et notamment d’amphétamine, dans le cadre d’opérations militaires est connu de longue date ».
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