Le ministre de la Santé François Braun a déclaré que la vente d'hexahydrocannabinol (HHC), dérivé de synthèse du cannabis, sera interdite d'ici à quelques semaines, notamment à cause de l'addiction et des effets psychotropes qu'il entraîne.
L'hexahydrocannabinol (HHC) devrait être interdit dans quelques semaines, a déclaré le ministre de la Santé François Braun sur « France Info », lundi 15 mai. Le ministre, qui souhaite appliquer cette interdiction « le plus rapidement possible », a déclaré attendre l'avis de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) sur la classification du produit, qui pourrait passer sur la liste des stupéfiants.
Découvert en 1940, le HHC est un cannabinoïde synthétique obtenu par hydrogénation. Il ressemble à s'y méprendre au cannabis, tant par son apparence, son odeur que ses effets. Ainsi, ses effets secondaires et indésirables sont similaires à ceux provoqués par la consommation de cannabis. Rapidement délaissé au profit du CBD (cannabidiol) et du THC (tétrahydrocannabinol), ce n'est que récemment qu'il a refait surface en boutique et sur Internet, comme alternative face aux restrictions et interdictions autour des produits à base de cannabis.
Bien que dérivés du cannabis, les produits à base d'HHC ne font pas aujourd'hui l'objet d'une interdiction à la vente ou à la consommation. N'étant pas encore classé comme stupéfiant, le HHC profite ainsi d'un « vide juridique » et d'une « faille de classification », selon François Braun. « C'est un produit qui prend un trou dans le marché, et il faut fermer la porte rapidement », a déclaré le ministre, qui rappelle que plusieurs pays européens (Finlande, Suisse, Autriche) l'ont interdit et qui déconseille très fortement aux Français d'en consommer.
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