Mars bleu

Le cancer colorectal en mal de dépistage

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Publié le 05/03/2021

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Seulement réalisé par 30,5 % de la population cible (personnes de 50 à 74 ans sans facteur de risque ni symptôme), le dépistage du cancer colorectal reste à un taux très en deçà des recommandations européennes qui préconisent d’atteindre 45 %. En mars, mois de mobilisation contre le cancer colorectal, l’Institut national du cancer lance une nouvelle campagne de communication pour mieux faire connaître les bénéfices de ce dépistage.

La participation au dépistage du cancer colorectal reste très faible au regard du bénéfice attendu.

Les derniers chiffres, publiés par Santé publique France, en mai 2020, montrent une participation largement insuffisante de la population concernée par ce dépistage (les 16,5 millions de personnes âgées entre 50 et 74 ans sans facteur de risque ni symptôme). Sur la période 2018-2019, seulement 30,5 % d’entre eux ont participé à ce programme. Un taux en recul de 1,4 point par rapport la période de 2017-2018 et qui reste largement en dessous des recommandations européennes minimum de 45 %.

Deuxième cause de décès par cancer en France

Conséquence : les bénéfices de ce dépistage ne sont pas au rendez-vous. Ainsi en 2018, on a enregistré plus de 17 000 décès, ce qui place le cancer colorectal comme deuxième cause de décès par cancer en France. Cette même année 2018, plus de 43 300 cas ont été détectés (environ 20 100 cas chez les femmes et 23 200 chez les hommes).

Or, dans 90 % des cas, le cancer colorectal peut être guéri lorsqu’il est détecté à un stade précoce. Diagnostiqué à un stade plus avancé, son traitement est plus lourd et plus contraignant et ses résultats incertains.

Pour sensibiliser les populations à l’importance de ce dépistage, des chroniques de l’Institut national du cancer (INCa) sont diffusées sur les radios, Web radios et sites Internet tout au long du mois de mars, en métropole et dans les DROM. Pour les régions Outre-mer, des spots sont adaptés en langue créole.

Par ailleurs, l’INCa rappelle que, en ces temps de Covid-19 qui peuvent inciter les Français à renoncer aux soins, le dépistage du cancer colorectal ne doit pas être oublié, d’autant plus qu’il est réalisé par le patient, à domicile. Il consiste en un prélèvement unique de selles grâce à un bâtonnet qui est ensuite à replacer dans un tube hermétique garantissant sa conservation. Le test, ainsi que la fiche d’informations transmise avec le kit et à compléter par la personne réalisant le test, sont à adresser, via l’enveloppe T fournie, au laboratoire de biologie médicale dont les coordonnées figurent sur celle-ci.

Charlotte Demarti