Le compte à rebours a commencé. D’ici à la mi-juillet, la nouvelle convention devrait être bouclée.
« Le directeur général de l’assurance-maladie, Nicolas Revel est déterminé à aboutir, à ne pas gâcher le travail qui a déjà été fait, dans le respect du protocole d’accord signé fin avril », affirme Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO). « Le mois de juin sera consacré à tout finaliser, sauf la partie rémunération », indique de son côté Philippe Gaertner, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). En pratique, deux réunions de travail et une réunion de négociations seront consacrées au volet « bilan de médication » et à la reprise des parties de la convention actuelle portant sur l’organisation des relations entre les pharmaciens et l’assurance-maladie. « Nous allons commencer par tout ce qui concerne le métier, le tiers payant, car là-dessus on est quasiment d’accord, c’est surtout un travail de rédaction », explique Gilles Bonnefond.
Signature le 13 juillet
Deux autres réunions sont prévues en juillet pour cette fois aborder la partie économique. Car Nicolas Revel considère « qu’il a besoin des arbitrages et qu’aujourd’hui, il n’est pas en capacité de les avoir, tous les cabinets ministériels n’étant pas encore définitivement formés », indique Philippe Gaertner.
Selon Gilles Bonnefond, l’arbitrage interministériel sur l’enveloppe qui sera accordée à l’officine pourrait être rendu dans la 3e ou 4e semaine de juin. « On ne part pas de rien pour ces négociations, mais tout dépend de l’enveloppe », souligne le président de l’USPO. Il ajoute : « Je ne présage pas du résultat mais on se donne les moyens pour conclure ces négociations au plus tôt ». La signature finale est prévue le 13 juillet.
Les piliers préservés
La veille de leur rendez-vous avec Nicolas Revel, les représentants de la FSPF et de l’USPO avaient été reçus par la ministre de la Santé, Agnès Buzyn. Une rencontre d’environ une heure au cours de laquelle l’urgence de la nouvelle convention pharmaceutique a bien sûr été évoquée. Mais pas seulement. Car les syndicats ont aussi abordé la question du maintien des trois piliers de l’officine. La remise en cause de ces fondamentaux ne figure pas dans le programme du président de la République, a alors répondu Agnès Buzyn.
En ce qui concerne la dispensation à l’unité, la ministre s’intéresserait avant tout à régler les problèmes de gaspillage de médicaments, de mauvaise observance et d’impact sur l’environnement. « Elle nous a demandé de lui expliquer pourquoi c’est une mauvaise idée », indique Gilles Bonnefond. « Elle attend des propositions, des alternatives à la dispensation à l’unité », explique la FSPF.
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