C'est une mesure qui pourrait faire perdre 290 millions d'euros de chiffre d'affaires au réseau officinal, selon les estimations de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). Dans le cadre des négociations menées avec les médecins, le gouvernement a ajouté au dernier moment un amendement au PLFSS pour 2023.
Objectif : faire des économies en autorisant les cabinets de radiologie à se fournir en produits de contraste directement auprès des industriels, lesquels pourront proposer des conditions commerciales plus avantageuses. Les patients n'auront donc plus besoin de se rendre en pharmacie munis de leur prescription pour obtenir la délivrance de ces produits essentiels à certains actes.
La mesure a pris par surprise les syndicats représentatifs de la profession. Si elle reconnaît que cette disposition peut sembler « pertinente pour le parcours patient », la FSPF regrette vivement l'absence totale de « concertation avec les acteurs de la chaîne du médicament ». En colère sur la forme, le syndicat se dit aussi étonné sur le fond. Il estime notamment que cette mesure revient à demander aux pharmaciens de « payer l’addition de la paix sociale entre les médecins et le gouvernement ».
Philippe Besset, président de la FSPF prévient : il ne « veut pas accepter qu'il y ait une baisse de la rémunération du réseau officinal. Il faut que cela nous soit compensé, d'une manière ou d'une autre », demande-t-il. Des précisions sont également attendues sur l'organisation qui sera mise en place et sur le devenir des stocks détenus par les pharmaciens.
A la Une
Gel des prix sur le paracétamol pendant 2 ans : pourquoi, pour qui ?
Salon des maires
Trois axes d’action pour lutter contre les violences à l’officine
Excédés par les vols et la fraude à l’ordonnance
Des pharmaciens marseillais créent un groupe d’entraide sur WhatsApp
Cas de comptoir
Douleur et fièvre au comptoir