Pour atteindre son objectif de 10 millions de primo-vaccinés à la mi-avril, le gouvernement change de stratégie. Il annonce la mise en place de 35 vaccinodromes et l’élargissement de la vaccination à toutes les personnes de plus de 70 ans dès samedi prochain.
À partir de samedi 27 mars, la vaccination sera élargie aux personnes âgées de 70 à 75 ans sans comorbidité, et en avril aux enseignants, a annoncé ce 23 mars Emmanuel Macron, lors de sa visite à Valenciennes (Nord), dans un centre de vaccination puis dans la pharmacie de La Chasse royale. « Je veux qu’on organise les choses de manière très méthodique, descendre par tranches d’âge », a insisté le président. Rappelons qu’actuellement la vaccination est proposée à tous les plus de 75 ans, ou à partir de 65 ans pour les personnes souffrant de comorbidités.
Toujours à partir de samedi, « un numéro de téléphone sera dédié pour aller chercher les plus de 75 ans qui ne se sont pas fait encore vacciner et tous ceux qui n’ont pas réussi à avoir de rendez-vous », a également déclaré Emmanuel Macron.
Par ailleurs, le gouvernement a annoncé hier l’ouverture de 35 grands centres de vaccination qui vont être déployés à la fois par l’armée et les pompiers sur le territoire national, pouvant réaliser de 1 000 à 2 000 injections par jour, et qui « seront opérationnels dans les prochains jours », a précisé la ministre déléguée chargée de l’Industrie, Agnès Pannier-Runacher. Une stratégie toutefois critiquée par Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), qui aurait souhaité que les décideurs s’appuient plutôt sur le réseau officinal, en fournissant plus de vaccins aux pharmaciens et en leur permettant d’injecter le vaccin de Pfizer/BioNtech. Mais, comme l’a confirmé la Direction générale de la Santé (DGS) ce 23 mars, la possibilité de voir un jour des pharmaciens utiliser le vaccin Pfizer/BioNTech en officine semble très faible. Pour la ville, les vaccins à privilégier sont ceux d’AstraZeneca, puis de Johnson & Johnson (Janssen) qui arrivera après la mi-avril. Ensuite, la DGS pourrait envisager, si besoin, d’autoriser pour la vaccination en officine le vaccin Moderna (vaccin à ARN messager).
L’objectif de l’exécutif est d’avoir vacciné 10 millions de Français mi-avril, 20 millions à la mi-mai et 30 millions mi-juin, alors que le pays compte plus de 6,35 millions de personnes ayant reçu au moins une dose de vaccin, dont près de 2,5 millions vaccinées avec deux doses. Un objectif qui « va permettre de protéger les plus fragiles, les plus âgées ou les personnes qui ont un diabète ou qui sont obèses, et ainsi de réduire la pression sur le système hospitalier », a réaffirmé Emmanuel Macron.
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