La rubéole rejoint la liste des maladies à déclaration obligatoire, dans le cadre des efforts pour éradiquer cette maladie.
La rubéole vient de rejoindre la trentaine de maladies à déclaration obligatoire (MDO), selon un décret publié au « Journal officiel » du 10 mai. Ces maladies doivent être signalées par les médecins et biologistes aux agences régionales de santé (ARS) et à l'Institut de veille sanitaire (InVS), en suivant un protocole qui préserve l'anonymat des patients.
Mais pourquoi la rubéole a-t-elle été ajoutée aux MDO ? Rappelons que cette maladie est généralement bénigne mais, lorsqu'elle infecte des femmes enceintes, elle peut entraîner de graves malformations congénitales, voire des morts fœtales. Elle fait déjà l’objet d’une déclaration obligatoire spécifique chez les femmes enceintes et les nouveau-nés, via le « réseau national rubéole » (Renarub). Aujourd’hui, on recense encore une dizaine de cas par an chez les femmes enceintes, ce qui démontre la persistance de la circulation du virus dans le pays à un niveau faible et résiduel.
La décision de placer la rubéole sur la liste des MDO découle du fait que la France se soit engagée en 2010, dans le cadre d'un plan de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), à éliminer la rougeole et la rubéole de son territoire. La notification obligatoire des cas est nécessaire pour certifier que ces maladies ont bien été éliminées.
Dans cet objectif d'éradication, le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) avait recommandé l'an dernier « la mise en place d'une déclaration obligatoire de la rubéole » dans la population générale, en raison « d'une couverture vaccinale hétérogène selon les territoires et les populations, pouvant entraîner des bouffées épidémiques localisées ». Le HCSP a également proposé de maintenir la déclaration obligatoire spécifique qui existe pour les femmes enceintes et les nouveau-nés.
Lutte contre les fraudes
Davantage de contrôles par l’assurance-maladie ?
A la Une
En cas d’angine, plus besoin de faire un TDR ?
Contraception et prévention des IST
Manix classic : une nouvelle gamme de préservatifs remboursés
Rémunération sur objectifs de santé publique
Antibiotiques, génériques, biosimilaires… : les médecins tendent à maîtriser leurs prescriptions