Sans surprise, la Ligue nationale pour la liberté des vaccinations (LNPLV), principale association antivax française, a appelé implicitement à voter pour Marine Le Pen, sans nommer la candidate.
Dans un édito publié le 20 avril, Jean-Pierre Eudier, président de la LNPLV, appelle à voter pour un candidat qui est « contre le passe sanitaire, vaccinal ou autre sésame liberticide » , contre la « vaccination obligatoire », et contre « toute autre contrainte pseudo-sanitaire qu'on voudrait imposer à la population (port du masque obligatoire, NDLR), vaccination comprise ». Enfin, la LNPLV s’interroge sur les liens d’un président « avec les lobbies pharmaceutiques et financiers ». C'est pourquoi « nous conseillons de vérifier attentivement les liens idéologiques, financiers, familiaux de chaque candidat ». Bref, Emmanuel Macron ne répond pas aux prérequis de l’association antivax, qui dresse un noir bilan du quinquennat : « Nous avons un gouvernement tyrannique qui n'hésite à tirer sur son peuple (épisode des Gilets jaunes), qui force le consentement au mépris des lois et de la Constitution (obligations vaccinales déguisées ou non). »
Ainsi Marine Le Pen représente aux yeux de Jean-Pierre Eudier la seule possibilité de vote. Même si « je ne sais évaluer cette seconde option, je sais où nous mènerait de continuer avec le même, écrit-il. On peut toujours faire pire, mais là, entre la certitude et le risque, il y a au moins une option qui peut nous laisser une chance ».
La Ligue nationale pour la liberté des vaccinations a été créée en 1954 dans le but de lutter contre l’obligation vaccinale contre le BCG mise en place dans les années 1950. Depuis, elle lutte contre toute obligation vaccinale, considérée par l'association comme une atteinte aux libertés. C'est l'association antivaccinale la plus ancienne et la plus importante, longtemps la seule, en France.
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