La dispensation protocolisée annulée par le Sénat ?

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Publié le 21/05/2019
Alain Milon

Alain Milon
Crédit photo : Phanie

Une proposition d'amendement viserait à supprimer l'article autorisant les pharmaciens à dispenser des médicaments à prescription médicale obligatoire, selon l'Association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF).

La dispensation protocolisée serait-elle sur la sellette ? Rapporteur du projet de loi santé au Sénat et médecin de profession, le sénateur Alain Milon (LR) aurait déposé une proposition d'amendement en vue d'annuler purement et simplement l'article autorisant les pharmaciens à dispenser des médicaments à prescription médicale obligatoire. Une information relayée par les étudiants de l'Association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF), dans un communiqué. Cette proposition d'amendement aurait été déposée lundi 20 mai, suite aux auditions d'Agnès Buzyn, ministre de la Santé, et de Frédérique Vidal, ministre de l'Enseignement supérieur, venues présenter le projet de loi de transformation du système de santé aux membres de la commission des affaires sociales du Sénat. Adopté par l'Assemblée nationale le 21 mars, le projet de loi relatif à l’organisation et à la transformation du système de santé sera en effet débattu au Sénat, en séance publique du 3 au 6 juin, en vue de son adoption définitive.

Revenir sur la dispensation protocolisée, qui suscitait l'enthousiasme des Français (voir « article abonné »), est une volonté qui ulcère les étudiants de l'ANEPF. « En tant que futurs professionnels de santé, nous ne pouvons l'accepter », précisent-ils. « Les futurs pharmaciens veulent travailler avec l’ensemble des professionnels de santé autour d’une seule et même individualité : le patient. La confiance et la reconnaissance de compétences qu’offrent ces protocoles de coordination sont essentielles pour l’avenir de notre système de santé », rappellent-ils, dénonçant d'ores et déjà « une régression et un manque de réponses concrètes aux demandes des citoyens ».


Source : lequotidiendupharmacien.fr