Tandis que le gouvernement prépare une réforme systémique des retraites, la Caisse d'assurance vieillesse des pharmaciens (CAVP) met en avant son modèle hybride, alliant répartition et capitalisation.
La présidente de la CAVP, Monique Durand, salue l'application de la promesse de campagne d'Emmanuel Macron d'instituer un système de retraite universel dont le modèle pourrait s'inspirer de celui des pharmaciens. Toutefois, pas question pour elle que le régime des pharmaciens soit fondu dans le nouveau système. Et avec lui, les 8,3 milliards d'euros d'actifs qui leur appartiennent. La caisse d'assurance vieillesse dispose en effet de réserves à hauteur de 1,3 milliard d'euros pour la part du régime complémentaire par répartition et de 7 milliards d'euros de réserves pour la part du régime par capitalisation. De quoi tenir jusqu'en… 2042. Même si, comme cette année, le montant des allocations vieillesse versées est supérieur à celui des cotisations perçues, d'où un déficit technique de 1 million d'euros, qui pourrait même se creuser jusqu'à 80 millions d'euros en 2032.
Quoi qu'il en soit, si la profession peut continuer à dormir sur ses deux oreilles, elle le doit à la robustesse de son système de retraite, qui a su constituer des réserves permettant aujourd'hui de faire face aux aléas démographiques auxquels est confrontée la profession.
Dans ce contexte, la caisse de retraite pourrait d'ailleurs voir son champ d'intervention évoluer dans le soutien de la transition démographique. Ainsi, la CAVP pourrait abonder un fonds de financement des jeunes candidats à l'installation par le biais d'une société de gestion, puisqu'en tant que caisse de retraite, elle ne peut garantir de dettes.
Ce qui n'est actuellement encore qu'à l'état de projet présenterait un double bénéfice : ce fonds garantirait l'indépendance de la profession tout en permettant l'installation de jeunes titulaires, nouveaux affiliés de la CAVP. Un cercle vertueux, symbole d'une nouvelle solidarité intergénérationnelle.
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