En baisse continue depuis 2014, la prévalence du tabagisme en France métropolitaine s'est stabilisée en 2020 dans le contexte de la crise sanitaire.
Selon les chiffres du baromètre de Santé publique France (basés sur un échantillon de 14 873 personnes), 31,8 % des adultes âgés de 18 à 75 ans déclaraient fumer en 2020, dont un quart « quotidiennement ». Si la prévalence du tabagisme ne varie pas significativement par rapport à 2019 sur l'ensemble de la population, elle a tout de même augmenté chez une catégorie de personnes : les Français dont les revenus sont les moins élevés (33,3 % de fumeurs quotidiens en 2020 contre seulement 29,8 % en 2019). « Cette augmentation est essentiellement due à une hausse entre 2019 et début 2020, avant le premier confinement, une stabilisation étant notée en post-confinement, précise Santé publique France. Les inégalités sociales restent ainsi très marquées en 2020, avec 15 points d’écart entre les plus bas et les plus hauts revenus », ajoute l'agence de santé publique.
Pour la première fois depuis 7 ans, le nombre de fumeurs n'a donc pas diminué en France. « Dans un contexte de crise sanitaire, psychologique, économique et sociale inédite, un des enjeux est de réinstaller une tendance à la baisse, et de renforcer encore la lutte auprès des populations les plus vulnérables face au tabagisme », souligne Santé publique France. La proportion de consommateurs qui ont tenté d'arrêter de fumer en 2020 a également diminué par rapport à l'année précédente. « En 2020, 29,9 % des fumeurs quotidiens avaient fait une tentative d’arrêt d’au moins d’une semaine au cours des douze derniers mois », note Santé publique France, alors que ce taux atteignait 33,4 % en 2019.
Malgré des années de baisse successives, le niveau du tabagisme « reste élevé en France par rapport aux pays anglo-saxons », comme le Royaume-Uni, les États-Unis et l’Australie, où l'on ne compte que 14 % de fumeurs au sein de la population (en 2019), rappelle enfin Santé publique France.
A la Une
Gel des prix sur le paracétamol pendant 2 ans : pourquoi, pour qui ?
Salon des maires
Trois axes d’action pour lutter contre les violences à l’officine
Médication familiale
Baisses des prescriptions : le conseil du pharmacien prend le relais
Caisse d’assurance vieillesse des pharmaciens
Retraite des pharmaciens : des réformes douloureuses mais nécessaires