Conviés vendredi soir au ministère de la Santé, les représentants des pharmaciens ont été reçus par Agnès Buzyn. Ils ont affiché une vision commune sur l'avenir de la profession. La ministre a de son côté réaffirmé sa confiance aux officinaux.
Cette rencontre, prévue dans le cadre de la stratégie nationale de santé lancée par le gouvernement, a été l'occasion pour les représentants de la profession (Ordre, sociétés savantes, enseignants, organismes de formation, syndicats, groupements et étudiants) d'exprimer leur vision de la pharmacie du futur. Elle leur a permis d’afficher un consensus et de réaffirmer à leur ministre de tutelle qu’« elle pouvait compter sur les pharmaciens pour relever les défis que pose la transformation du système de santé », comme l’a résumé Carine Wolf Thal, présidente du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens, à l'issue de la réunion.
Forts de la réussite de l'expérimentation de la vaccination contre la grippe, les pharmaciens ont proposé qu'elle soit généralisée et étendue. Ils ont aussi affirmé leur volonté de développer la prévention dans le cadre du parcours de soins et de s'impliquer davantage dans le dépistage précoce. Cette nouvelle orientation doit également se traduire par un décloisonnement entre les professions de santé afin d’assurer un parcours de soins optimisé pour le patient. Ils ont par ailleurs demandé que soit mise en place une véritable stratégie pour la médication officinale afin de dégager du temps médical.
Autre chapitre abordé, la formation continue qui doit être anticipée, plus professionnelle et moins hospitalo-dépendantes. En parallèle, la démarche qualité et la certification qui en découlent doivent être reconnues et encouragées pour faire évoluer le métier.
Quant au représentant des étudiants, il a souhaité que la réforme du troisième cycle puisse aboutir à un véritable statut d’interne pour les officinaux.
Agnès Buzyn s’est dite « en phase avec les propositions formulées, qui traduisent une réelle volonté d’impliquer le pharmacien dans un parcours de soins où la pertinence et la qualité des soins seront favorisées et l’interprofessionnalité et la coordination des acteurs encouragées ».
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