Hyalgan, solution d’acide hyaluronique injectable par voie intra-articulaire, sera déremboursé à partir du 1er décembre.
Hyalgan, jusqu’alors pris en charge à hauteur de 15 %, sera radié de la liste des médicaments remboursables à partir du 1er décembre, selon un arrêté publié au « Journal officiel ». À cette date, plus aucun produit de viscosupplémentation indiqué dans l'arthrose du genou ne sera donc pris en charge par l’assurance-maladie. Les patients devront s’orienter vers des alternatives thérapeutiques.
Rappelons que toutes les injections intra-articulaires d’acide hyaluronique ont été déremboursées en juin 2017, excepté Hyalgan. La raison tient à une différence de statut : Hyalgan est un médicament, alors que les autres produits sont des dispositifs médicaux.
Mais à cette époque déjà, le déremboursement des produits de viscosupplémentation a soulevé l’indignation de certains rhumatologues et patients, qui ne nient pas la modeste efficacité de la viscosupplémentation, mais qui estiment qu’elle permet de repousser la pose d’une prothèse de genou. Des lettres demandant le maintien de la prise en charge de ces produits ont été adressées au ministère de la Santé et une pétition en ligne a recueilli près de 190 000 signatures.
Toutefois, cette levée de boucliers n'aura pas fait changer d'avis les autorités de santé, qui ont élargi le déremboursement à la spécialité Hyalgan, en y adjoignant des explications. « Le service médical rendu d’Hyalgan a été jugé insuffisant » et « au regard de plusieurs éléments, il n'est pas possible de dégager l'intérêt pour la santé publique de la spécialité », peut-on lire dans l’arrêté du « Journal officiel ». Les autorités de santé relèvent, entre autres, « la faiblesse méthodologique des études cliniques » et rapportent qu’« aucune démonstration probante n'établit à ce jour la supériorité d’Hyalgan par rapport au placebo, ni une diminution du recours aux anti-inflammatoires non stéroïdiens liée à son utilisation ». Par ailleurs, des alternatives thérapeutiques existent : le paracétamol et, lors des poussées aiguës, les AINS oraux ou topiques, et les injections intra-articulaires de corticoïdes utilisables également durant les phases congestives.
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