OUF de soulagement pour les quelque 221 titulaires danois qui, avec la loi de modernisation du secteur de la pharmacie votée le 28 avril, voient s’éloigner définitivement l’ouverture du capital et la création de chaînes d’officines.
Mieux encore, la loi entérine la fonction du pharmacien dans le système de santé en lui donnant toute latitude pour détenir jusqu’à sept « filiales ». Elle ne lui impose qu’une seule contrainte, les « filiales » ne doivent pas être éloignées de plus de 75 kilomètres de l’officine « mère ». Jusqu’à présent, le maximum autorisé dans ce pays qui compte au total 312 pharmacies est de quatre officines par titulaire.
Autre concession aux titulaires : un seul pharmacien suffira pour superviser trois « filiales » et il ne sera obligé d’effectuer une visite de contrôle dans chacune d’elle qu’une seule fois par trimestre. Ces « gestes » du législateur sont destinés à compenser la disparition du système de subventionnement des officines dans les régions peu peuplées et à renforcer le maillage de ce pays qui détient une pharmacie pour 17 600 habitants.
Les pharmaciens sont cependant soumis à de nouvelles obligations. Dès le 1er janvier prochain, ils devront effectuer des entretiens pharmaceutiques pour les malades chroniques et au 1er janvier 2017, ils seront appelés à assurer le portage des médicaments à domicile entre 18 heures et minuit dès lors que le médecin jugera que l’état de santé du patient ou la distance l’exigent.
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