La Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) s'insurge contre la mise en place d'une nouvelle règle imaginée par le Comité économique des produits de santé (CEPS) conduisant à une généralisation du tarif forfaitaire de responsabilité (TFR).
Dans un communiqué, la FSPF fait état de la présentation jeudi dernier par le CEPS, de « nouvelles modalités de convergence des prix des génériques avec ceux de leurs princeps dans les groupes génériques créés depuis plus de 5 ans ». Ces modalités suivraient trois règles : une réduction automatique de l'écart de prix à 15 % lorsque la différence entre princeps et génériques est supérieure à 26 %, une réduction de l'écart à 5 % lorsque la différence de prix entre princeps et génériques est comprise entre 10 et 25 %, un alignement des prix dès lors que la différence constatée est inférieure à 10 %. Au final, en une à deux années, « l'écart de prix entre les génériques de plus de 5 ans et leur princeps serait réduit à zéro ».
Aux yeux du président de la FSPF, Philippe Besset, il s'agit ni plus ni moins d'une « généralisation du TFR appliquée progressivement ». Ce dispositif « portera un coup fatal à la substitution » puisqu'il fait disparaître l'argument économique qui justifie le choix du générique plutôt que du princeps. Le président rappelle que l'assurance-maladie s'est opposée à cette mesure, comme la FSPF le fait à nouveau aujourd'hui pour « la survie même de la substitution générique » et pour ne pas « réduire à néant » le travail des pharmaciens ces 20 dernières années en faveur des génériques.
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