Les étudiants en pharmacie, qui annoncent d'ores et déjà leur participation active aux négociations sur la réforme des études de santé, réclament que les spécificités de la filière pharmacie soient prises en compte dans le nouveau dispositif de sélection.
Le numerus clausus sera supprimé à la rentrée 2020-2021, voire dès 2019-2020, vient d'annoncer officiellement le président de la République dans le cadre de la présentation du Plan santé.
Lors de son assemblée générale qui s'est tenue le week-end dernier à Tours, l'Association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF) a approuvé une modification du dispositif de sélection. À condition toutefois que cette réforme comporte une réflexion sur la régulation des flux. Les élus de l’ANEPF mettent en effet en garde contre des dérives qui pourraient résulter d’une mauvaise appréciation des besoins en santé publique et d’une inadéquation avec les besoins territoriaux. « En raison des spécificités de la pharmacie, notre problématique diffère radicalement de celle des médecins généraliste, par exemple », expose Antoine Soula, vice-président de l’ANEPF, faisant référence au maillage officinal et aux conditions d'installation.
En un mot, pourquoi ne pas adapter, voire supprimer le numerus clausus, pourvu qu’il tienne compte des particularités des étudiants en pharmacie, et de la pharmacie en général. Le vice-président de l’ANEPF insiste de plus sur la prise en compte, dans les projections, des besoins qui résulteront des nouvelles missions des pharmaciens, en lien notamment avec les nouvelles stratégies de santé.
De manière générale, les étudiants se sont prononcés ce week-end pour que la réforme introduise plus d’humain, y compris dans les conditions d'accès aux études de santé. Les élus de l’ANEPF se sont également inspirés dans leurs positions des premiers résultats du Grand entretien, sondage de grande envergure auprès des étudiants en pharmacie, et dont les résultats seront présentés dans les premiers jours d’octobre.
* Résultat dévoilé en avant-première de la publication du Grand entretien.
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