L’État d’urgence sanitaire prend fin ce soir à minuit. Pour l’heure, le ministère de la Santé n’a donné aucune consigne officielle quant aux prolongements des mesures prises à titre exceptionnel dans le cadre de la crise sanitaire.
Qu’en sera-t-il demain de l’encadrement des prix des masques chirurgicaux ainsi que des gels et des solutions hydroalcooliques ? Les pharmaciens seront-ils encore autorisés à fabriquer ces derniers ? Seront-ils encore habilités à renouveler les traitements de substitution aux opiacés (méthadone et buprénorphine) ? Continueront-ils à distribuer à titre gratuit les masques des stocks de l'État ? Autant d’incertitudes pèsent aujourd’hui sur les officines, alors que l’état d’urgence sanitaire, qui a conduit à l'instauration de ces mesures, prend fin ce soir à minuit.
Les pharmaciens s’interrogent également sur l’avenir des délivrances à l’officine des médicaments de PUI, un dispositif mis en place en coopération avec les grossistes-répartiteurs qui a fait les preuves de son efficacité pendant la crise sanitaire. Qu’en sera-t-il également des dispositions prises à titre exceptionnel concernant la délivrance de Rivotril hors AMM, les restrictions de dispensation de paracétamol (et la suspension de sa vente en ligne), de substituts nicotiniques, la délivrance des médicaments de l’IVG ou encore la substitution de dispositifs médicaux indisponibles ? Selon les syndicats de la profession, certaines mesures devraient être prolongées jusqu’à la fin de l’été, d’autres même jusqu’à la fin de l’année (voir tableau récapitulatif de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France). Il faudra toutefois attendre la publication de décrets pour en avoir la certitude.
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