Alors que la prise en charge systématique du dépistage du Covid n'est désormais plus en vigueur, certains annoncent déjà une baisse drastique du nombre de tests réalisés. Le directeur général de l'assurance-maladie, lui, se montre plus mesuré.
Le jeudi 14 octobre, de nombreux pharmaciens ont dû faire face à une vague de patients venus profiter, une dernière fois, d'un test antigénique pris en charge par l'assurance-maladie. Des patients non vaccinés en attente d'un résultat négatif pour pouvoir travailler, aller au restaurant, ou se rendre au cinéma… et qui, depuis aujourd'hui, doivent payer leurs tests de leur poche, sauf prescription médicale. Cette dernière journée de tests remboursés pour tous a-t-elle été la dernière tempête avant le grand calme ? « Oui », répond François Blanchecotte, qui s'attend à une baisse vertigineuse du nombre de tests réalisés. Le président du Syndicat des biologistes prédit une « chute brutale, d'environ 80 % ». Si cette intuition se révèle exacte, nous passerions alors de 3,2 millions de tests Covid hebdomadaire (chiffre de la première semaine d'octobre selon la DREES) à environ 640 000 tests par semaine.
Néanmoins, il est possible que cette baisse soit beaucoup moins marquée. C'est en tout cas ce que pense le directeur général de l'assurance-maladie, Thomas Fatôme, qui a évoqué cette question sur « France Info ». « Je ne crois pas qu'on aura une baisse aussi importante parce que, d'abord, les personnes vaccinées continuent à se faire tester. On a plus d'un million de personnes vaccinées qui vont se faire tester chaque semaine », a-t-il rappelé. Le gouvernement, lui, a livré des estimations un peu plus précises et, à l'instar de Thomas Fatôme, il n'envisage pas une baisse drastique du nombre de tests suite à l'arrêt de la prise en charge systématique. Dans les prochains jours, l'exécutif s'attend en effet à ce que ce nombre soit divisé par deux, soit entre 1,5 et 2 millions de tests Covid par semaine. Un chiffre qui reste conséquent.
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