L'assurance-maladie s'est engagée à régulariser, dès cette semaine, tous les entretiens pharmaceutiques et bilans partagés de médication dont le paiement est en souffrance. À l'avenir, elle envisage même un règlement au fil de l'eau.
Les syndicats s'étaient étonnés, en mai dernier, du faible taux de paiement des bilans partagés de médication (46,2 %) des entretiens AOD (24,5 %), AVK (20 %) et asthme (19,6 %) réalisés par les pharmaciens. « Plus jamais ça ! », s'était alors insurgée la FSPF. En réponse, l'assurance-maladie avait évoqué des dossiers incomplets, des étapes manquantes, des informations erronées… Après négociation, l'assurance-maladie s'est engagée à régulariser la plupart des versements.
Ainsi, pour les entretiens pharmaceutiques, seront régularisés les dossiers pour lesquels au moins un (si adhésion au 2e semestre) ou deux entretiens (si adhésion au 1e semestre) ont été saisis sur le site amelipro, ainsi que « tous les dossiers pour lesquels le nombre d'étapes est suffisant mais qui ont été rejetés pour NIR (numéro d'inscription au répertoire) invalide ». Les bilans partagés de médication seront payés dès lors qu'ils comportent le nombre d'étapes attendu, même s'ils présentent des anomalies dans la saisie. À titre exceptionnel, seront également régularisés les dossiers qui n'ont pas respecté les conditions d'inclusion (âge, ALD) et les dossiers rejetés pour NIR invalide.
La FSPF informe que les pharmaciens concernés par la régularisation vont recevoir un courrier détaillant le montant versé par accompagnement. Le syndicat veut aller plus loin et demande que le PLFSS 2020 prévoie un paiement « en actes facturables directement ». Une demande également formulée par l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO) et entendue par le directeur de l'assurance-maladie. Hier, lors de la Journée de l'économie de l'officine organisée par « Le Quotidien du pharmacien », Nicolas Revel a en effet pris acte des critiques liées à « un mode de facturation trop compliqué », « un paiement trop tardif » et un manque de lisibilité de « ce qui est payé ou pas ». En conséquence, il propose « un paiement au fil de l'eau ».
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