Épidémiologie

En Ardèche, un important foyer de rougeole interpelle

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Publié le 25/10/2023
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Crédit photo : VOISIN/PHANIE

À Guilherand-Granges, en Ardèche (Auvergne-Rhône-Alpes), la survenue de 61 cas de rougeole (dont 74 % de vaccinés) au sein de plusieurs établissements scolaires a poussé l’agence régionale de santé (ARS) de la région à mettre en place deux séances de vaccination contre la maladie.

Alors que la rougeole avait quasiment disparu l'année dernière, avec seulement 15 cas déclarés dans tout le pays en 2022 et 16 cas déclarés en 2021, 61 cas de rougeole ont été déclarés au sein du collège Charles de Gaulle à Guilherand-Granges, ainsi que dans 3 écoles primaires du secteur, entre le 19 septembre et le 20 octobre. Sur les 61 cas détectés, 56 concernent des enfants, dont 2 ont été hospitalisés avant de revenir à leur domicile.

L'ampleur de l'épidémie (la commune compte 11 000 habitants) surprend les autorités, puisque, selon l'enquête de l'agence régionale de santé (ARS), le collège compterait un taux de vaccination complet (deux doses) de 95 %, supérieur au taux de la région (85 % pour la première dose et 75 % pour la seconde). Par ailleurs, toujours selon l'ARS, rapporte le quotidien « Le Monde », 74 % des personnes contaminées étaient vaccinées contre la rougeole, alors que le vaccin offre un taux de protection de plus de 95 %, et que les individus vaccinés sont normalement peu représentés chez les infectés, comptant entre 5 à 25 % des cas.

Afin de limiter l'expansion de ce foyer épidémique, l’ARS Auvergne-Rhône-Alpes a organisé deux séances de vaccination contre la rougeole. La première a eu lieu le lundi 23 octobre dans le service de pédiatrie du centre hospitalier de Valence. La seconde s'est déroulée ce mercredi au pôle de santé Lônes de Guilherand-Granges. L'ARS a également rappelé que ces séances de vaccination peuvent aussi être réalisées toute l'année en pharmacie, dans les PMI et les cabinets de ville.

Devant le haut degré de contagion de la rougeole, l'ARS rappelle également qu'elle est une maladie à déclaration obligatoire. Les professionnels de santé doivent donc signaler les cas à l'ARS qui mettront en place un contact tracing. Cette démarche permet d'identifier les personnes entrées en contact avec les collégiens, mais aussi de les sensibiliser aux recommandations visant à éviter toute contagion (gestes barrières, symptômes à surveiller…). Enfin, le contact tracing permet également de vérifier leur statut vaccinal, de les vacciner au besoin, et de prévenir les personnes vulnérables dans l'entourage proche du malade du fait qu'elles peuvent bénéficier d'un traitement préventif.


Source : lequotidiendupharmacien.fr