Sauf à s’y opposer formellement, chaque assuré se verra doté automatiquement d’un dossier médical partagé (DMP) dès l’année prochaine.
Aujourd’hui, dix mois après la relance officielle du dossier médical partagé (DMP) (voir article « abonné »), seulement 7 millions de Français en détiennent un. Une montée en charge qui reste timide, mais que l’ouverture systématique d'un DMP, pour les patients qui en sont dépourvus, devrait régler dès l’année prochaine, comme l'a annoncé Gilles Bonnefond, président de l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO). En amont de cette généralisation prévue à la loi «relative à l'organisation et à la transformation du système de santé», votée le 24 juillet dernier, et qui devra effective au plus tard le 1er juillet 2021, l'assurance-maladie a lancé une nouvelle campagne de communication visant à améliorer le taux de notoriété du DMP, qui est aujourd’hui de 58 % selon un sondage BVA*. Des spots TV seront diffusés jusqu’au 20 septembre et jusqu’à la fin de l’année sur Internet et dans les pharmacies. Parallèlement, l'application a été revisitée et simplifiée.
Les professionnels de santé, impliqués dès la relance du DMP, commencent à s’approprier cet outil puisque les médecins sont aujourd’hui deux fois plus nombreux (45 %) à l'utiliser qu’à fin 2017. 20 % y abondent régulièrement. Les pharmaciens restent les premiers contributeurs de création de DMP, comme le souligne une nouvelle fois l’assurance-maladie dans le bilan publié la semaine dernière. 89 % des pharmaciens proposent l’ouverture du DMP à leurs patients, dont 63 % acceptent. Par ailleurs, 85 % des pharmaciens déclarent recevoir une demande d’ouverture du DMP de la part de leur patient. « Il n’est pas prévu, mais pas non plus exclu, que les pharmaciens alimentent le DMP, précise Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO). Le plus important reste de pouvoir le consulter, ce qui est déjà le cas. » À noter qu’à partir du premier semestre 2020, le DMP se verra enrichi d’un carnet de vaccination.
* Sondage réalisé pour l’assurance-maladie en ligne entre le 31 mai et le 2 juillet 2019 auprès d’un échantillon représentatif de 1 500 citoyens français âgés de 18 ans et plus, de 300 médecins généralistes et de 296 pharmaciens d’officine et sondage téléphonique complémentaire réalisé auprès d’un échantillon national représentatif de 1 000 Français âgés de 18 ans et plus du 31 mai au 15 juin 2019.
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