À partir du 14 novembre prochain, la rémunération des apprentis et la revalorisation de la classification des préparateurs vont changer.
Les préparateurs fraîchement diplômés accéderont d’emblée au coefficient 240, lequel était précédemment accordé après 2 années au coefficient 230. Ce dernier est, par ailleurs, supprimé. Afin de conserver la progressivité de la classification, deux autres coefficients font leur entrée dans la grille : le 250 après 2 années au coefficient 240, et le 320 accordé en fin de carrière après 35 années de pratique professionnelle. En contrepartie, la rémunération des apprentis est réduite, avec respectivement 130 euros de moins par mois la première année, et 118 euros de moins par mois la seconde année. Cette baisse ne concernera que les contrats d’apprentissage conclus après le 14 novembre 2016.
En conjuguant ces mesures, les partenaires sociaux souhaitent lever un frein à l’apprentissage en allégeant son coût et valoriser le préparateur diplômé par rapport au jeune en formation. « Auparavant, un préparateur au coefficient 230 ne gagnait que 100 euros net de plus qu’un apprenti. Ce différentiel était insuffisant », explique Philippe Denry, président de la commission des relations sociales et de la formation professionnelle de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). Mais pour Olivier Clarhaut de FO-Pharmacie, le compte n’y est pas. « On ne peut que se féliciter d’une avancée, si celle-ci n’a pas été troquée contre un renoncement. Or on obtient une opération blanche ! L’amélioration des premiers niveaux de la classification des préparateurs ne compense pas la baisse de salaire pendant l’apprentissage. Quant au coefficient 320, mécaniquement, il ne produira aucun effet avant 2023 en raison des différentes strates d’échelons qui le précèdent », estime le secrétaire fédéral. Des reproches que Philippe Denry réfute : « l’augmentation des premiers coefficients aura un impact immédiat pour les préparateurs déjà en poste, avec une perspective de fin de carrière plus avantageuse et une meilleure cotisation base brute de calcul pour la retraite. Cet accord va favoriser 60 000 préparateurs contre 6 000 apprentis qui absorberont une perte marginale tout en conservant une rémunération supérieure à celle prévue par le code du travail. »
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