En 2030, 21 millions de seniors de 60 ans ou plus vivront en France, soit 3 millions de plus qu’en 2019, indique une étude de la DREES.
Or, « si l’on conserve les pratiques actuelles d’entrée en institution des personnes âgées en perte d’autonomie, il faudrait alors ouvrir 108 000 places supplémentaires en EHPAD d'ici à 2030… Puis encore 211 000 entre 2 030 et 2050, qui viendraient s’ajouter aux 611 000 résidents sur les places existantes », estime cette projection dont la méthode de calcul tient compte du taux d'institutionnalisation actuel des personnes âgées, de la répartition en tranches d'âge et en degrés de dépendance.
Cependant, en changeant de stratégie, on pourrait limiter ce besoin. Par exemple, en favorisant le maintien à domicile, et surtout en reportant une partie des seniors vers des formes d’habitat intermédiaire entre les logements ordinaires et les EHPAD, comme les résidences autonomie, qui sont composées d'appartements privatifs et d'espaces communs partagés. « Le nombre de personnes en résidence autonomie s’élève actuellement à un peu plus de 100 000. Il devrait alors être multiplié par 1,5 à 2,5 en 2030 par rapport à aujourd’hui, selon les scénarios d’évolution du nombre de places en EHPAD retenus. Les EHPAD se concentreraient alors sur l’accueil des seniors les plus dépendants », estime l’étude de la DREES.
Vers une meilleure autonomie
Autre facteur qui pourrait limiter le besoin en places en EHPAD : l’évolution de l’espérance de vie sans incapacité. Si celle-ci augmentait, le besoin de places supplémentaires en EHPAD serait moins important, environ 56 000 entre 2019 et 2030.
En revanche, si la dépendance évoluait de façon plus pessimiste, la capacité d'accueil devrait être de 160 000 places supplémentaires, soit plus d'un quart de la capacité actuelle des maisons de retraite médicalisées.
L’espérance de vie sans incapacité correspond au nombre d’années que peut espérer vivre une personne sans être limitée dans ses activités quotidiennes. En 2019, une femme de 65 ans peut ainsi espérer vivre 11,5 ans sans incapacité et 18,5 ans sans incapacité sévère. Pour un homme, ce sont 10,4 ans sans incapacité et 15,7 ans sans incapacité sévère. Or, depuis 2008, cette espérance de vie sans incapacité à 65 ans a augmenté de 1 an et 6 mois pour les femmes et de 1 an et 8 mois pour les hommes. On peut donc espérer que cette valeur continue sur une pente ascendante les prochaines années. Par ailleurs, la France est bien placée dans ce domaine, avec une espérance de vie sans incapacité à 65 ans supérieure de 5 mois à la moyenne européenne.
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