Le débat entre partisans de dispositions incitatives à l'installation et ceux défendant des mesures autoritaires n'est pas tranché. De toute façon, même si l'incitation était importante, plus d'un médecin sur deux n'entend pas s'installer dans une zone déficitaire.
Les administrateurs territoriaux, qui occupent des fonctions d’encadrement dirigeant et supérieur dans les collectivités locales de plus de 40 000 habitants, viennent de présenter leurs propositions aux candidats à l'élection présidentielle. Parmi elles, l'obligation pour les médecins de s'installer dans les déserts médicaux.
« La politique d'incitation des médecins à s'installer dans les déserts médicaux est un échec », affirme le président de leur association (AATF), Fabien Tastet. « L’État, qui finance les études de médecine et décide des conventionnements, doit imposer l'installation de médecins dans les déserts médicaux », affirme-t-il. Selon un sondage réalisé par IPSOS pour l'AATF, 90 % des Français y sont favorables.
À l’inverse, un autre sondage réalisé par Odoxa indique que si huit Français sur dix souhaitent que l’État intervienne pour lutter contre les déserts médicaux, ceux-ci veulent que soient privilégiées les mesures incitatives. Les partisans d'une intervention des pouvoirs publics aimeraient ainsi que soient accordés « plus d'avantages aux médecins prêts à exercer dans des déserts médicaux » (46 % des réponses). Ils écartent les mesures visant à limiter (33 %) ou à rendre obligatoire (21 %) l'installation de médecins dans les zones bien ou mal pourvues.
Reste à convaincre les principaux intéressés, les médecins. Car même dans l'hypothèse où l’État proposerait des mesures « suffisamment incitatives », plus d'un praticien sur deux (52 %) déclare qu'il n'irait pas jusqu'à s'installer en zones rurales ou en banlieues.
Avec l'AFP.
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