Une trentaine de professionnels de santé, dont des pharmaciens, ont reçu une mise en garde de l'assurance-maladie le 5 septembre pour avoir consulté la fiche de vaccination du président de la République via le téléservice « Vaccin Covid ».
Après avoir réussi à identifier les médecins, infirmiers et pharmaciens concernés, l'assurance-maladie leur a envoyé un courrier leur rappelant que « l'accès aux données d’un patient est réservé aux professionnels assurant la prise en charge effective du patient pour la réalisation de la vaccination », rapporte le « JDD » qui a eu vent de l'affaire. Ce qui n'était pas le cas de la trentaine de professionnels de santé destinataires de cette missive et dont les motivations précises ne sont pas connues. Dans ce même courrier, l'assurance-maladie reproche précisément à ces soignants un peu trop curieux d'avoir « consulté le dossier de M. Emmanuel Macron sans son accord et en dehors du cadre légal ». Se rendre coupable de « recherche et d’accès illégitimes » sur le téléservice « Vaccin Covid » est passible de sanctions, a tenu à souligner l'assurance-maladie.
Selon une information révélée par « Mediapart » il y a déjà plusieurs mois, tous les professionnels disposant d'une carte CPS et d'un code personnel peuvent accéder sur ce téléservice aux données de n'importe quel patient, à condition de disposer simplement d'un nom de famille et d'une date de naissance. Ce qui pourrait expliquer comment la fiche de vaccination d'Emmanuel Macron a pu facilement être trouvée par les professionnels réprimandés par l'assurance-maladie. Impossible en revanche d'effectuer des recherches incognito, toutes les actions réalisées dans le téléservice étant « tracées », explique l'assurance-maladie.
Les professionnels de santé ont par ailleurs pu constater une erreur sur la fiche de vaccination du président de la République. Il y est en effet indiqué qu'Emmanuel Macron a reçu son unique injection (il a été positif au Covid-19 en janvier) le 13 juillet alors qu'il a été vacciné le 1er mai. La faute à une erreur humaine au moment de l'enregistrement de la date de l'injection, assure l'Élysée.
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