Des millions d'autotests distribués aux écoles au printemps dernier n'ont pas été utilisés et dorment toujours dans des placards. Si certains dénoncent une gabegie, le ministre de l'Éducation nationale estime, lui, que la polémique à ce sujet n'a pas lieu d'être.
À la fin de la dernière année scolaire, 64 millions d'autotests avaient été commandés par l'État à destination des écoles pour un budget total de 245 millions d'euros. Dans les faits, seulement 26 millions de ces tests ont été distribués aux élèves selon des chiffres confirmés par le ministère de l'Éducation nationale. Comme l'affirme « RTL », on estime même que seulement 10 % des autotests destinés aux élèves ont effectivement été utilisés.
En ce jour de rentrée scolaire, les directeurs d'établissements se demandent bien ce qu'ils vont pouvoir faire des stocks d'autotests qui leur ont été distribués. S'ils n’ont pas trouvé preneurs jusqu'à présent, c'est avant tout pour une question de timing estiment ces derniers. La distribution s'est en effet déroulée au moment du baccalauréat à une période où des jauges étaient en plus appliquées dans les classes. Autre frein au déploiement des autotests en milieu scolaire, l'impossibilité de les distribuer individuellement aux élèves. Ces derniers ne peuvent pas en effet les faire chez eux, mais obligatoirement au sein de l'établissement après accord parental. Des parents d'élève qui ne semblent pas encore très convaincus par l'intérêt de ce dispositif aujourd'hui. « Si on ne peut pas les utiliser dans le cadre du passe sanitaire, c'est clair que là on est face à une situation que les parents vont voir avec désintérêt puisqu'ils sont obligés de faire tester leur enfant par ailleurs », explique le président d'une fédération de parents d'élèves sur « BFMTV ». Rappelons que les 12-17 ans seront concernés par le passe sanitaire à partir du 30 septembre pour les activités de loisirs, mais pas pour accéder aux salles de classe.
Répondant aux critiques à peine voilées sur l'intérêt d'avoir dépensé autant d'argent pour acheter des autotests pour les écoles, Jean-Michel Blanquer estime au contraire qu'il n'y a « aucune polémique à faire. Avant qu'on les ait, la polémique c'était : " Pourquoi vous n'avez pas d'autotests ? Pourquoi vous n'en achetez pas ? " On en a acheté massivement, nous en sommes fiers et ça a été très utile », s'est gargarisé le ministre de l'Éducation nationale sur « France Inter ». Ce dernier a par ailleurs contesté les chiffres sortis dans les médias et estime que 15 millions d'autotests seront utilisés à l'école au premier semestre.
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