Depuis le début de la campagne de vaccination anti-Covid, 18 cas d'hémophilie acquise, pour lesquels « le rôle du vaccin ne peut être exclu », ont été signalés à l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM).
Selon un rapport récemment publié par l'ANSM, 10 femmes et 8 hommes (âgés de 75 ans en moyenne) seraient concernés. Maladie de la coagulation, causée par la disparition d'une protéine du sang essentielle à la formation d'un caillot, l'hémophilie acquise se manifeste principalement par des hématomes multiples et/ou des ecchymoses. Parmi ces 18 cas signalés après une vaccination anti-Covid, 5 sont survenus lors de la première dose, 12 lors de la deuxième dose, et un cas est apparu après la dose de rappel. « Tous ces cas ont nécessité un traitement en urgence au sein de services hospitaliers spécialisés et trois cas ont été d’évolution fatale », ajoute l'ANSM. Au vu de cette analyse, l'ANSM considère de nouveau que « le rôle du vaccin ne peut être exclu et qu’il s’agit d’un signal potentiel ».
Par ailleurs, 43 cas de syndrome de Parsonage-Turner (douleur violente d'apparition brutale de l'épaule suivie d’une paralysie du bras) post-vaccination anti-Covid ont été déclarés. Parmi ces 43 cas, 18 ont été exclus, certains éléments étant manquants. « Parmi les 25 cas restants, 7 sont survenus après la première dose, 14 après la deuxième dose, et 4 cas après le rappel. Sur ces 25 cas, 9 sont rétablis ou en cours de rétablissement, 14 sont non rétablis, l’un est rétabli avec des séquelles et l’information n’est pas connue dans un cas », détaille le rapport de l'ANSM.
Si le nombre de cas signalés reste faible, ces analyses ont conduit l'ANSM à réaffirmer son souhait d’une revue européenne de l’ensemble des cas de syndrome de Parsonage-Turner et d’hémophilie acquise, déclarés avec les vaccins à ARNm.
Depuis le début de la vaccination, 94 750 cas d’effets indésirables ont été analysés par les centres régionaux de pharmacovigilance (CRPV). « La majorité des effets indésirables sont attendus et non graves », tient à rappeler l'ANSM.
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