RÉFORMER la réforme, tel est l’objectif des projets d’expérimentations portant sur l’admission dans les études de santé. En effet, depuis sa mise en place, la Première année commune des études de santé (PACES) n’a pas réussi à empêcher le « gâchis humain » de ceux qui échouent au concours. La loi sur l’enseignement supérieur et la recherche, publiée le 22 juillet 2013, prévoyait donc de tester de nouvelles conditions de réorientation pour les étudiants inscrits en PACES et de diversifier le profil des étudiants admis en deuxième année.
Un décret, publié au « Journal officiel » du 22 février 2014, détaille les modalités de mise en œuvre de ces expérimentations. Il prévoit la possibilité pour les universités y participant, de recruter des étudiants en santé via des passerelles. Les projets de quatre villes ont été retenus : Angers, Rouen, Strasbourg et Paris. Plusieurs autres universités vont se greffer à ces projets. À Angers par exemple, l’expérimentation prévoit un cursus très pluridisciplinaire, qui permettra de préparer plusieurs licences. Il comporte des matières de sciences de la vie, de sciences de l’ingénieur et de sciences humaines et sociales. « Le numerus clausus restera identique, mais il sera possible d’avoir accès aux filières de santé au deuxième semestre et au troisième semestre. On pourra aussi se diriger vers des filières sciences de l’ingénieur », explique David Ruczkal, président de l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF). D’autres universités permettront à des étudiants venant d’autres licences scientifiques de rejoindre un cursus de santé, à condition d’avoir eu de bons résultats et, pour certains, d’avoir validé des modules spécifiques.
L’ANEPF est plutôt favorable à ces projets, même si elle a émis des réserves à propos de l’égalité des chances et de l’unicité du diplôme. En effet, certaines facultés continueront à appliquer l’ancienne mouture de la PACES, tandis que les autres mettront en place les nouveaux cursus. Les expérimentations débuteront à la rentrée 2015-2016. Elles seront évaluées par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Santé et devraient s’achever en 2020.
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