Mois sans tabac

Dépistage de la BPCO dans les pharmacies de Caluire

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Publié le 10/11/2016
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Les officinaux de Caluire, près de Lyon, vont proposer à leurs patients un dépistage de la broncho-pneumopathie obstructive (BPCO) du 14 au 26 novembre.

« Nous avons décidé d'accompagner le mois sans tabac, en mettant en place dans nos pharmacies une opération de dépistage de la broncho-pneumopathie obstructive (BPCO), explique Alexandra Ayme, titulaire de la pharmacie Jean Moulin à Caluire et membre de l'AssPhac, l'association des pharmaciens de Caluire-et-Cuire. Nous avons reçu une formation par un pneumologue de Caluire en novembre 2013, puis nous avons lancé des campagnes de dépistage de la BPCO tous les ans, en février. »

Habituellement, en novembre, la quinzaine de pharmaciens de la ville propose plutôt de dépister le diabète. Mais cette année, l'association a décidé de profiter de l'opération nationale de sensibilisation à l'arrêt du tabac pour faire découvrir aux patients une maladie grave et méconnue.

Une maladie méconnue

 

« Les patients ne savent pas ce qu'est la BPCO, constate Alexandra Ayme. Lorsque nous avons proposé pour la première fois de la dépister dans nos pharmacies, en 2014, nous avons eu énormément de questions sur la nature de la maladie. Souvent, les fumeurs se rendent compte qu'ils ont des difficultés respiratoires, mais pensent qu'elles vont cesser s'ils arrêtent le tabac. Ils ne savent pas que la BPCO est irréversible. »

Du 14 au 26 novembre, les officinaux de la ville vont donc proposer au comptoir un petit questionnaire à leurs patients de plus de 40 ans : Avez-vous plus de 40 ans ? Avez-vous fumé ou fumez-vous ? Toussez-vous fréquemment ? Crachez-vous fréquemment ? Lorsque vous pratiquez une activité donnée, êtes-vous plus essoufflé que les gens de votre âge ? « Si on obtient une réponse positive à 3 questions au moins, on propose au patient de venir dans l'espace de confidentialité pour faire un test de souffle, avec un spiromètre », précise Alexandra Ayme. L'appareil indique le résultat avec un code couleur vert, orange et rouge. « Si le résultat est dans le vert, on rassure le patient, mais si c'est orange ou rouge, on l'oriente vers le médecin. Et même si le résultat est bon, si on a un fumeur en face de nous, on en profite pour lui faire une petite sensibilisation aux avantages de l'arrêt du tabac ! »

Anne-Gaëlle Moulun

Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3302