Si les taux de vaccination se sont nettement améliorés dans la population pédiatrique, il n’est pas de même pour la grippe, avec une couverture vaccinale qui n’a augmenté que d’1,2 point par rapport à la saison dernière.
Dans le cadre du lancement de la semaine de la vaccination, le 24 avril, Agnès Buzyn s’est félicitée de l’impact très positif de l’extension des obligations vaccinales chez les enfants, qui a conduit à une forte amélioration des couvertures vaccinales concernant le vaccin hexavalent (+5,5 points), le vaccin contre le pneumocoque (+1,4 point) et contre le méningocoque C (+36,4 points). Désormais, 98,6 % des nourrissons nés en 2018 ont reçu leur première dose de vaccin hexavalent. Ils sont 99,4 % à avoir reçu leur première dose de vaccin contre le pneumocoque et 75,7 % à avoir reçu leur première dose de vaccin contre le méningocoque C. Même s’il est trop tôt pour statuer sur le vaccin ROR, la couverture vaccinale semble également en hausse.
En revanche, la vaccination contre la grippe - certes non obligatoire et ne ciblant pas les nourrissons - n’a pas connu un tel envol : 46,8 % de la population cible s'est fait vacciner en 2018-2019, contre 45,6 % la saison précédente. Soit une faible augmentation, de 1,2 point. Si on isole les données concernant les 65 ans et plus, la couverture est de 51 % (soit +1,3 point). « Ce qui reste très insuffisant, et loin de l’objectif de 75 % fixé par l’OMS », déplore Agnès Buzyn.
De plus, les régions dans lesquelles les pharmaciens ont été autorisés à vacciner ne se démarquent pas beaucoup du lot. Avec 50,3 % des 65 ans et plus qui se sont fait vacciner, l’Auvergne-Rhône-Alpes (ARA) et l’Occitanie sont légèrement en dessous de la moyenne nationale, de 51 %. La Nouvelle-Aquitaine et les Hauts-de-France sont en revanche au-dessus de la moyenne nationale (avec respectivement 52,3 % et 54 % de vaccinés parmi les 65 ans et plus). Toutefois, Agnès Buzyn « espère que la généralisation de la vaccination antigrippale à toutes les pharmacies permettra, notamment aux personnes âgées, d'avoir plus recours à la vaccination ». D’autres mesures sont à l’étude pour améliorer le parcours vaccinal, que ce soit contre la grippe ou contre d’autres pathologies. Notamment, « un projet est en cours pour mettre à disposition des doses de vaccins dans les cabinets des sages-femmes et des médecins », dévoile la ministre. De plus, pour la première fois, la France a lancé une campagne de communication sur vaccination, avec notamment des outils pour les professionnels de santé, et une vidéo.
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