Comme la France, l'Allemagne est confrontée à la disparition progressive de pharmacies et par un phénomène de concentration du réseau officinal. Ainsi 422 officines ont fermé leurs portes outre-Rhin en 2018, et seulement 97 ont été créées, soit une perte nette de 325 pharmacies, presque une par jour. Selon les chiffres publiés en février par l’ABDA, l’organisation faîtière des pharmaciens allemands, le pays ne comptait plus l’an dernier « que » 19 423 officines, c’est-à-dire un chiffre comparable à celui enregistré au milieu des années 1980… à l’époque où l’Allemagne était encore divisée et où il y avait très peu d’officines dans l’est du pays, alors la RDA.
Le maximum démographique avait été atteint en 2000 avec 21 592 officines : en 18 ans, le pays a donc perdu 2 169 officines, soit un peu plus de 10 % du total. La densité des officines, elle aussi en baisse régulière, s’élève désormais à 24 pharmacies pour 100 000 habitants, soit nettement moins que la moyenne européenne. Pour l’ABDA, ces chiffres « alarmants » illustrent les « difficultés croissantes des officines face à un environnement économique et législatif de plus en plus compliqué ». Les pharmacies les plus touchées par ces fermetures sont situées dans des petites villes ou des zones isolées. En outre, une centaine d’officines ne parviennent à survivre qu’en devenant des « filiales » de pharmacies plus grandes, au prix, donc, de leur indépendance.
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