« Le pharmacien a les qualités pour être un bon élu, affirme Jean-Jacques Éroles, 66 ans, maire de La Teste (27 000 habitants) la plus grande commune du Bassin d’Arcachon, et titulaire de la Pharmacie du Port. C’est un chef d’entreprise qui sait gérer, prendre des responsabilités et un homme qui connaît les problèmes de ses concitoyens car il est au cœur de leur quotidien : maladie, hospitalisation, entrée en EHPAD, contact avec les assistantes sociales… »
« Le métier nous donne une grande expérience de l’humain, une vision réaliste de la société et un regard empathique, confirme Jacques Mangon, 59 ans, pharmacien, maire de Saint-Médard en Jalles (32 000 habitants, banlieue bordelaise) et vice-président de Bordeaux Métropole. Vouloir être élu, c’est aimer les gens. Être un professionnel de santé, aussi. » Militant Modem à 25 ans, Jacques Mangon rejoint l’équipe d’Alain Juppé en 1995. Puis il prend une officine à Saint-Médard-en-Jalles où il devient conseiller municipal d’opposition (UMP) avant de remporter la mairie en 2014.
Pour Jean-Jacques Éroles, l’engagement est venu par hasard : « J’ai été contacté en 1995, j’ai accepté car je me suis toujours intéressé à la politique et aux affaires de ma ville. » Adjoint en charge des affaires sociales, il structure le CCAS, multiplie les partenariats avec des associations d’entraide, travaille avec les structures de santé, le pôle hospitalier, s’implique dans le diagnostic territorial, le contrat local de santé… En 2001, il entre dans l’opposition, puis revient en 2008 comme tête de liste UMP et prend la mairie de La Teste. Une nouvelle vie commence : « mener de front politique et officine nécessite de beaucoup travailler et de bien s’organiser avec ses associés, explique-t-il. C’est compliqué quand on est jeune, davantage quand on l’est moins. Si je suis réélu cette année, je prendrai ma retraite de pharmacien… Mes responsabilités (il est aussi conseiller départemental) seraient inconciliables avec l’officine. »
Élu à la mairie, à la Métropole et au conseil départemental, Jacques Mangon a cédé son officine en 2015. « Pour ne pas faire tout mal, indique-t-il. On joue les équilibristes entre pharmacie, politique et famille, mais à un moment, il faut choisir. »
Passion et enthousiasme
Mais nos deux maires pharmaciens candidats en Gironde conservent une passion et un enthousiasme intacts pour la chose publique : « On ne peut vivre uniquement pour soi, indique Jacques Mangon. J’ai toujours ressenti le besoin de faire quelque chose pour la collectivité. La politique, c’est beaucoup donner aux gens, mais en retour ils nous donnent beaucoup. C’est aussi une formation accélérée, une diversité d’expériences passionnantes. » « C’est une belle chose que donner son temps et ses compétences à ses concitoyens, précise Jean-Jacques Éroles. Le moment le plus difficile demeure la campagne électorale, avec son lot de démagogie… »
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