Covid-19 : l'Ordre des médecins plaide pour une 3e dose dès maintenant pour les professionnels de santé

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Publié le 08/09/2021
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Crédit photo : Phanie

Face au variant Delta, l'Ordre des médecins demande que tous les médecins et professionnels de santé puissent avoir accès dès à présent à la troisième dose de vaccin, jusqu'ici réservée aux plus de 65 ans et aux personnes à risque de Covid grave.

« Face au risque de baisse d'efficacité des vaccins au-delà de six mois après un schéma vaccinal complet, en particulier contre le variant Delta, il est aujourd'hui nécessaire de permettre aux publics les plus exposés et les plus fragiles d'avoir accès à un rappel vaccinal », indique l'Ordre des médecins. C’est pourquoi l'instance demande que les médecins et tous les professionnels de santé aient, eux aussi, accès dès à présent au rappel vaccinal contre le Covid-19. Il faut que « les médecins et tous les professionnels de santé soient considérés comme prioritaires pour l’accès à ce rappel, comme ils l’ont été au début de la campagne de vaccination, pour se protéger et protéger leurs patients », insiste l’Ordre des médecins. Pour l’instance, « cette nécessité de santé publique doit être intégrée dans les réflexions et avis de la Haute Autorité de santé et de la task force vaccination, et mise en œuvre sans délai par le gouvernement ». Une demande jugée primordiale pour « assurer la continuité des soins et la sécurité de tous, à l'hôpital comme en ville ». Le gouvernement n'est pas opposé à l'idée : lors de la task force du 7 septembre, il a indiqué attendre des « recommandations imminentes » des autorités de santé pour se positionner sur cette question.

Cette dose de rappel est en général une 3e dose, sauf pour les personnes qui ont déjà eu le Covid ou qui ont reçu le vaccin Janssen en dose unique, qui, eux, recevront une 2e dose.

Rappelons que c’est fin août, que la Haute Autorité de santé (HAS) a recommandé une dose de rappel du vaccin contre le Covid à toutes les personnes de 65 ans et plus, ainsi qu'à celles présentant des risques de formes graves, soit potentiellement 18 millions de Français. Depuis le 1er septembre, date du lancement de la campagne de rappel, quelque 120 000 injections de rappel ont été administrées, a indiqué le 7 septembre le ministère de la Santé, soit encore « un très faible pourcentage de la population éligible à ce stade ».


Source : lequotidiendupharmacien.fr