La première réunion de négociation avec l’assurance-maladie pour une nouvelle convention est fixée au 22 février. Mais les syndicats ont déjà rendez-vous demain avec les représentants de l’organisme payeur.
« Le premier entretien conventionnel entre l’assurance-maladie et les syndicats aura lieu le 2 février », indique l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO). Le syndicat présidé par Gilles Bonnefond en profite pour rappeler ses principales propositions : révision de la marge à 0 % sur les médicaments chers, sortie des médicaments innovants de la réserve hospitalière, arrêt des grands conditionnements qui n’améliore pas l’adhésion des patients à leur traitement, augmentation du plafond des remises génériques de 40 % à 50 % et simplification des règles de prescription et de dispensation.
Il y a quelques jours, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) avait également fait part de ses revendications au directeur général de l’assurance-maladie, telle la création d’honoraires supplémentaires de 2 euros par ordonnance, en moyenne.
À la veille des premières discussions sur la nouvelle convention, l’USPO appelle à l’unité syndicale. « Plusieurs propositions économiques communes, à l’instar de la rémunération à l’ordonnance, des interventions pharmaceutiques, ont déjà été simulées avec la FSPF et nous espérons pouvoir les porter ensemble devant le directeur général de la CNAMTS », indique l’organisation qui prévient qu’elle ne se contentera pas d’une convention « réduite à une lettre d’intention ». « Nous exigerons un soutien économique pour 2017 et un pacte de confiance avec l’assurance-maladie pour réformer immédiatement notre profession », explique Gilles Bonnefond. Pour lui, « la prochaine convention pharmaceutique devra reconnaître notre rôle de professionnel de santé de proximité et ne plus nous considérer comme un "coût de distribution du médicament" ». Et d’affirmer que l’impact médiatique de la mobilisation du 26 janvier (voir notre article « abonnés ») et les alertes adressées à l’ensemble des ARS et des CPAM par les pharmaciens d’officine au cours de cette journée, « renforcent notre pouvoir de négociation auprès de l’assurance maladie et des ministères ».
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