Pour lutter contre les pénuries et tensions d'approvisionnements en médicaments, les acteurs de la filière se sont engagés à signer une charte de bonne conduite. Les mesures qu'elle contient devront s'appliquer avec effet immédiat.
Une charte pour lutter contre les pénuries, dont le contenu précis n'a pas encore été dévoilé, a été rédigée par l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et le Conseil national de l'Ordre des pharmaciens. Une initiative de l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO) qui doit permettre de fluidifier l'approvisionnement des médicaments, alors que nombre d'officines se retrouvent avec des stocks particulièrement réduits, voire inexistants, sur de nombreuses spécialités. « L'idée est de responsabiliser chaque acteur de la filière et que chacun respecte ses engagements », explique Pierre-Olivier Variot, président de l'USPO. L'objectif est donc de mettre en place de bonnes pratiques afin de garantir une juste répartition des médicaments, au bénéfice des patients. Le ministre de la Santé, qui souhaite trouver des solutions rapides pour contrer les pénuries, ne laissera que peu de temps aux parties impliquées pour mettre en application les principes prévus par la charte. « Le ministre ne va laisser qu'une quinzaine de jours à chacun pour s'y mettre. Si les mesures prévues dans la charte ne sont pas appliquées à cette date, Aurélien Rousseau a d'ores et déjà promis de se montrer beaucoup plus coercitif », prévient Pierre-Olivier Variot. En plus de mettre en œuvre les dispositions indiquées dans la charte, les acteurs de la filière se sont également engagés à la diffuser largement autour d'eux.
Dans ce document, la profession promet de respecter deux engagements, comme le résume Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). « En tant que pharmaciens d'officine, nous nous engageons premièrement à faire preuve d'éthique dans les commandes que nous passons aux laboratoires afin d'éviter d'avoir des stocks trop importants. Deuxièmement, nous nous engageons à ne pas faire de rétrocessions de médicaments. Il semblerait que certains pharmaciens en aient fait à large échelle sur des médicaments remboursables », explique Philippe Besset. Une fois signée par tous les acteurs de la filière, la charte sera transmise au ministre de la Santé. Toutes les parties impliquées se retrouveront ensuite mercredi 22 novembre pour une nouvelle réunion sur le sujet des pénuries.
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