Depuis le mois de novembre, l'agence régionale de santé (ARS) de Nouvelle-Aquitaine a recensé 77 cas de rougeole dans l'agglomération bordelaise, dont 12 hospitalisations, dus à « une couverture vaccinale insuffisante ».
Alors que certaines maladies auraient pu définitivement disparaître grâce à la vaccination, des décès ou des séquelles handicapantes sont de nouveau enregistrés en France. Particulièrement contagieuse, la rougeole touchait 600 000 personnes en 1980. Puis le nombre de cas a chuté avec l'introduction d'une dose de vaccin antirougeoleux dans le calendrier vaccinal en 1983 et d’une deuxième dose en 1997, de 331 000 cas en 1986 à 4 448 en 2004.
En parallèle, on observe une augmentation de l’âge moyen de survenue de la maladie, la proportion de cas chez les plus de 10 ans est passée de 13 % en 1985 à 62 % en 2002. En 2005, la rougeole est redevenue une maladie à déclaration obligatoire en même temps que le « Plan d’élimination de la rougeole et de la rubéole congénitale en France 2005-2010 » est lancé.
Au vu de la résurgence d'épidémies ces dernières années, l'échec est là. En 2011, plus de 15 000 personnes ont été contaminées. Du 1er janvier 2008 au 31 décembre 2016, plus de 24 000 cas de rougeole ont été déclarés en France, près de 1 500 cas ont présenté une pneumopathie grave, 34 une complication neurologique (31 encéphalites, 1 myélite, 2 Guillain-Barré) et 10 sont décédés. Selon l'agence Santé publique France, le nombre de cas a fortement diminué en 2012 (859 cas), puis est resté stable en 2013 et 2014 (259 et 267 cas déclarés), avant de réaugmenter en 2015 (364 cas) et d'afficher une excellente année 2016 avec seulement 79 cas déclarés. Du 1er janvier au 31 juillet 2017, 387 cas ont été déclarés, 154 (40 %) ont dû être hospitalisés, dont deux cas d’encéphalite, 31 cas de pneumopathies sévères et un décès : une jeune fille de 16 ans, sans antécédents médicaux et non vaccinée.
Les 77 cas de rougeole déjà recensés dans la seule région bordelaise confirment cet échec. L'ARS Nouvelle-Aquitaine souligne qu'en 2015, en Gironde, la couverture vaccinale ROR était de 80,3 % chez les enfants de 2 ans, alors que ce taux doit être de 95 % pour empêcher la circulation du virus. Santé publique France précise qu'aucun département français n'atteint les 95 % de couverture vaccinale. Depuis le 1er janvier, le vaccin ROR - qui ne contient aucun adjuvant aluminique - fait partie des nouvelles obligations vaccinales pédiatriques.
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