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Aurélien Rousseau quitte le ministère de la Santé, Agnès Firmin Le Bodo le remplace en intérim

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Publié le 20/12/2023

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Crédit photo : Ludovic MARIN/AFP

Opposé à la loi immigration, adoptée mardi 19 décembre par le Parlement, Aurélien Rousseau a décidé de démissionner de son poste de ministre de la Santé. Il est remplacé « en intérim » par Agnès Firmin Le Bodo, jusqu'à présent ministre déléguée chargée de l'Organisation territoriale et des Professions de santé.

Le porte-parole du gouvernement Olivier Véran a confirmé ce mercredi la démission du ministre de la Santé Aurélien Rousseau. Celui qui ne sera donc resté que 5 mois Avenue de Ségur était « absent ce matin au conseil des ministres ». Il est remplacé « en intérim » par l'actuelle ministre déléguée chargée des professions de santé, Agnès Firmin Le Bodo, pharmacienne de profession.

Aurélien Rousseau a présenté sa démission suite à l'adoption au Parlement le 19 décembre de la loi immigration. Une version du texte considérablement durcie par la droite et qui a suscité l'opposition de ministres du gouvernement et d'élus de la majorité. Parmi eux, Aurélien Rousseau, qui avait confié ce mardi au journal « Le Monde », qu'il quitterait ses fonctions si le projet de loi était voté. « Aucun doute sur ma décision. Si le texte est voté, je pars. Cela touche aux murs porteurs. Je ne donne de leçons de gauche ou de morale à personne. Je constate cliniquement que ce n’est pas possible pour moi d’expliquer ce texte », avait déclaré Aurélien Rousseau, qui aura donc été au bout de ses intentions.

Preuve d'une certaine confusion au sein même du gouvernement, la Première ministre, Élisabeth Borne, avait pourtant affirmé ce mercredi 20 décembre au matin, sur « France Inter », que la démission d'Aurélien Rousseau n'était pas parvenue jusqu'au chef de l'État. « Il n'y a pas de crise dans la majorité. (...) J'ai échangé très tard dans la nuit avec le président de la République qui n'a pas reçu la démission d'Aurélien Rousseau. Donc c'est un non-sujet (...) On va arrêter de commenter des choses qui n'existent pas », allait-elle jusqu'à affirmer. Les propos assurés d'Élisabeth Borne ont donc été démentis à peine quelques heures plus tard.