Les syndicats représentatifs de la profession ont été informés par le cabinet du Premier ministre, et par celui du ministère de la Santé, du retrait à venir de l'article 30 du PLFFS pour 2023, prévoyant la mise en place d'appels d'offres sur les médicaments.
La mobilisation des syndicats et des pharmaciens aura donc porté ses fruits. Ce lundi 17 octobre, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) et l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO) ont reçu la nouvelle qu'ils attendaient depuis plusieurs jours : le retrait de l'article 30 du PLFSS pour 2023. « Le gouvernement s'est engagé à déposer un amendement en ce sens, il devrait être rendu public demain, mardi 18 octobre, sur le site de l'Assemblée nationale », se félicite Philippe Besset, président de la FSPF. Critiqué par toute la filière pharmaceutique, le texte devait être réécrit pour permettre seulement une expérimentation. Il n'en sera donc rien. « Il n'y aura pas d'expérimentation, le texte est retiré », confirme Pierre-Olivier Variot, président de l'USPO.
L'affiche collée par certains pharmaciens sur leur vitrine, la pétition (signé par 15 000 personnes selon Philippe Besset) et le risque de voir le mouvement se durcir ont finalement convaincu le gouvernement de faire machine arrière. « Le ministère de la Santé a pris la mesure des conséquences sanitaires et économiques inacceptables de cette mesure, confirme Philippe Besset. Les pharmaciens ont contacté leurs élus locaux, il y a eu une vraie mobilisation de leur part », veut souligner le président de la FSPF.
Dans les prochains mois, une concertation devant aboutir à un rapport sera menée avec toutes les parties prenantes. Objectif : trouver des solutions pour favoriser la relocalisation de la production de médicaments en France et en Europe. Le sujet sera évoqué mardi soir, lors d'une réunion de liaison des organisations syndicales et étudiante. « Nous allons devoir être force de propositions », souligne Philippe Besset.
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