La branche Angleterre de la Royal Pharmaceutical Society réclame un élargissement des missions des pharmaciens dans la prise en charge des patients en affection de longue durée (ALD). Elle demande notamment la possibilité de prescrire des médicaments de routine.
En Grande-Bretagne, la Royal Pharmaceutical Society (RPS) a longtemps joué le rôle dévolu à un Ordre des pharmaciens, jusqu'à ce qu'en 2010 son pouvoir de réglementation soit transféré au General Pharmaceutical Concil. Depuis lors, elle se concentre sur l'amélioration et la défense des pratiques professionnelles.
C'est dans ce cadre que sa branche anglaise vient de réclamer un élargissement des missions des pharmaciens dans la prise en charge de patients atteints d'une affection de longue durée (ALD). Elle note que 15 millions d'Anglais sont atteints d'une ALD telle que le diabète ou l'asthme et que cet effectif sera de 18 millions en 2025. Or ils représentent 50 % des consultations des médecins traitants, 64 % des consultations externes et 70 % des dépenses de santé de la Sécurité sociale.
La RPS présente ainsi le pharmacien comme un moyen de faire des économies pour la collectivité mais aussi d'alléger le nombre de consultations des médecins. Pour cela, il doit pouvoir prescrire des médicaments de routine aux patients en ALD stables, mais aussi prescrire des examens de contrôle et adapter au besoin leurs traitements. Pour améliorer la prise en charge des patients aux soins plus complexes, la RPS suggère que le pharmacien puisse les référer directement à d'autres professionnels de santé plutôt que de devoir les orienter vers leur médecin traitant qui les dirigera ensuite vers ces autres soignants. Pour la présidente de la RPS Angleterre, Sandra Gildey, « il n'est plus possible de continuer sur le modèle actuel qui dessert les patients et met une pression intolérable sur les médecins traitants ».
Des réclamations qui pourraient bien trouver un écho favorable outre-Manche où la prescription pharmaceutique gagne du terrain, et répond aux demandes de l'OCDE d'élargir les missions des pharmaciens dans la prise en charge des maladies chroniques.
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