Comas, addictions, maladies sexuellement transmissibles, décès… tels sont les risques auxquels s'exposent tous ceux qui s'adonnent au Chemsex, une pratique apparue à Paris à la fin des années 2000 et qui semble se démocratiser au fil des années.
Pour intensifier et prolonger l'acte sexuel, ses adeptes ont recours à des substances chimiques, des cathinones de synthèse ou des drogues plus connues comme le GHB, la kétamine ou encore la MDMA. Difficile de quantifier la réalité de cette pratique en France aujourd'hui mais, selon Dorian Cessa, coordinateur principal de l'étude « Sea, Sex and Chems » dévoilée à l'Hôtel de Ville de Paris et à laquelle ont participé 2 800 personnes (dont 1 200 pratiquants), la tendance est quelque peu inquiétante. Selon lui, le Chemsex « s'est largement diffusé » en dehors de Paris. « Un quart (des personnes qui disent le pratiquer) ne vit pas dans les métropoles », a constaté le Dr Cessa.
La mairie de Paris veut informer et réduire les risques liés au Chemsex
Si le Chemsex suscite l'attention des médecins et de nombreuses associations c'est bien sûr à cause de ses dangers pour la santé. L'étude conduite par le Dr Cessa fait état « de risques notables d'addiction aux substances chez plus de 80 % » des personnes ayant expérimenté le Chemsex. D'autres études ont également démontré des risques de repli sur soi, des difficultés professionnelles, des syndromes anxio-dépressifs et des dysfonctions sexuelles, mais aussi une altération de la conscience vis-à-vis du risque d'infections sexuellement transmissibles ou de violences sexuelles.
Les résultats obtenus grâce à l'étude « Sea, Sex and Chems » ont incité la Ville de Paris à mettre en place un plan d'information et de réduction des risques du Chemsex. Une stratégie qui sera déployée en 2022 et dont l'objectif sera de mieux coordonner les actions menées par les centres d'addictologie et de santé sexuelle avec celles des associations, des hôpitaux et de la police. La mairie de Paris a également affirmé son intention de s'appuyer sur les médecins, y compris sur les généralistes.
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