Agnès Buzyn pour la fermeture des « coffee-shops » à la française

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Publié le 18/06/2018
Buzyn

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Crédit photo : Capture d'écran

Invitée sur RTL dimanche, la ministre de la Santé Agnès Buzyn insiste sur l'illégalité de la vente de cannabis contenant du THC, quel que soit son taux. Opposée à la légalisation et à la dépénalisation du cannabis, elle se montre favorable à un usage thérapeutique sous forme de médicament.

À la question de savoir s'il n'y aurait pas un « trou dans le filet » avec l'éclosion de magasins vendant du cannabis contenant moins de 0,2 % de THC, la ministre de la Santé reconnaît « une zone grise du droit » qui devrait disparaître d'ici peu (lire notre article « abonné »). Agnès Buzyn note que le droit prévoit la possibilité d'utiliser le chanvre contenant moins de 0,2 % de THC à des fins industrielles, « mais on parle bien du produit initial, de la plante, pas de cigarettes qui contiendraient moins de 0,2 % de THC ». Elle rappelle ainsi que toute vente de cannabis récréatif contenant du THC, quelle que soit la dose, est « condamnable par la loi », et annonce que son ministère, en collaboration avec Bercy, va prendre des mesures. Ces magasins devraient donc être contraints à fermer.

En revanche, sur la question du cannabis thérapeutique, sous la forme d'un médicament contenant les extraits des « molécules antidouleur du cannabis », la ministre de la Santé se montre bien plus favorable. Des médicaments existent déjà, l'un d'eux est en négociation en France pour son prix. « Je ne suis jamais hostile à ce qui peut soulager des douleurs », dès lors qu'il s'agit bien d'un médicament qui aura donc été évalué. Mais, ajoute-t-elle, « je suis contre la légalisation du cannabis parce que je pense que c'est un produit toxique et dangereux, et contre la dépénalisation. On n'est pas en train de lutter comme des fous pour faire en sorte que les Français arrêtent de fumer pour qu'ils se mettent à fumer du cannabis, ce serait aberrant ». La ministre s'est d'ailleurs félicitée du plan antitabac mis en place et d'un véritable changement de mentalité chez les Français.


Source : lequotidiendupharmacien.fr