L’examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2016 n’est pas encore achevé. Mais déjà, ses premières expressions en termes d’économies sur le médicament apparaissent.
Lors de la réunion du Comité de suivi des génériques qui s’est tenue hier au ministère de la Santé, un projet de baisses de prix sur le générique pour 2016, à hauteur de 300 millions d’euros, a été présenté aux syndicats d’officinaux. Un projet dénoncé par la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF).
« Ces baisses de prix sur six nouvelles classes thérapeutiques, ainsi que leur impact sur les remises, se traduiraient, si elles étaient appliquées sèchement, par une perte de 120 millions d’euros de ressources pour le réseau officinal, déplore le syndicat. Les officines supporteraient ainsi à elles seules 40 % des économies attendues. »
Pour la FSPF, « à ce rythme, ce n’est plus un effort mais un sacrifice qui est demandé à la profession ». Dans ce contexte, elle exige la compensation intégrale des pertes pour l’officine, via une revalorisation correspondante des honoraires de dispensation.
Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), s’inquiète également de cette nouvelle contribution demandée à l’officine. Selon lui, les baisses de prix vont notamment concerner les traitements du système nerveux central et les statines dont les tarifs pourraient subir un nouveau coup de rabot de 16 % en 2016.
« L’heure est à la sauvegarde des officines de proximité, pas à leur destruction », lance la FSPF, qui a rendez-vous dans les prochains jours avec le ministère de la Santé et les services du Premier ministre pour discuter des modalités de mise en œuvre de son plan d’urgence pour les pharmacies.
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