La ministre de la Santé prévoit de nouvelles économies sur le médicament pour financer le Plan santé présenté hier par le président de la République.
La grande réforme de l'organisation des soins présentée le 18 septembre par Emmanuel Macron propose notamment de supprimer le numerus clausus pour les étudiants en 2020. Mais pas seulement. Car pour le chef de l'État, ce plan, baptisé « Ma santé 2022 », est censé renforcer l'offre de soins « pour les 50 années à venir » avec un investissement de 3,4 milliards d'euros d'ici à 2022.
« Compte tenu de la réorganisation que nous lançons, il nous faut investir », indique Emmanuel Macron, soulignant qu'une hausse de l'objectif national des dépenses d'assurance-maladie (ONDAM) de 2,5 % est également prévue pour l'année prochaine, soit près de 400 millions d'euros supplémentaires.
Quoi qu'il en soit, la ministre de la Santé a expliqué ce matin sur RTL qu'il n'y aura pas de déremboursement mais que l'on peut, par exemple, faire des économies sur le prix des médicaments. « Il y aura cette année 1 milliard d'euros d'économies dans les négociations de prix avec l'industrie pharmaceutique », a précisé Agnès Buzyn. Ce plan d'économies sera inscrit dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2019 que le gouvernement présentera la semaine prochaine. Le précédent PLFSS pour 2018 prévoyait plus de 4 milliards d'euros d'économies dans le domaine de la santé, dont pratiquement 1,5 milliard grâce à de nouvelles baisses de prix sur les produits de santé. A noter également que la ministre exclut la vente de médicaments en grande surface.
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